Nouvelles manifestations d’Israéliens contre un accord gazier controversé
Des manifestations semblables avaient déjà eu lieu au début du mois dans quatre grandes villes du pays contre "le vol du gaz"
Des milliers d’Israéliens ont de nouveau manifesté samedi à Tel-Aviv pour dénoncer un accord gazier dont ils estiment qu’il va favoriser l’émergence d’un monopole sur les ressources gazières d’Israël, au profit notamment d’un groupe américain, a indiqué la police.
D’autres rassemblements ont eu lieu ailleurs en Israël, notamment à Beer Sheva (sud), pour dénoncer le « cadeau » accordé, selon les manifestants, au consortium formé par le groupe énergétique américain Noble Energy et son partenaire israélien Delek.
Des manifestations semblables avaient déjà eu lieu au début du mois dans quatre grandes villes du pays contre « le vol du gaz ».
Cet accord gazier a été approuvé par le gouvernement de Benjamin Netanyahu et voté par le Parlement. Avant son entrée en vigueur, il doit être prochainement présenté à la commission des Affaires économiques du Parlement, qui n’a qu’une voix consultative.
Mais selon des médias israéliens, des opposants à cet accord envisagent ensuite de faire appel devant la Cour suprême.
Dans un pays lourdement dépendant de l’étranger en matière énergétique, la découverte de champs gaziers en Méditerranée au large des côtes israéliennes à la fin des années 2000 a suscité l’espoir de parvenir à l’indépendance énergétique voire de pouvoir exporter de l’énergie.
Noble Energy et Delek Group exploitent ensemble depuis 2013 le gisement offshore de Tamar, à environ 80 kilomètres au large de Haïfa, et sont associés pour développer Leviathan, un vaste champ au large de cette ville côtière dont l’exploitation devrait commencer quand les réserves de Tamar commenceront à se tarir.