Nucléaire : Ryad soutient la « ferme stratégie » de Trump contre l’Iran
Selon Ryad, l'Iran a "profité économiquement de la levée des sanctions pour déstabiliser la région et pour renforcer son programme balistique"
Le royaume saoudien a salué vendredi la « ferme stratégie » du président américain Donald Trump après sa décision de ne pas « certifier » l’accord international sur le programme nucléaire iranien.
« L’Arabie saoudite soutient et salue la ferme stratégie proclamée par le président Trump à l’égard de l’Iran et de sa politique agressive », a affirmé le gouvernement dans un communiqué obtenu par l’AFP.
Le royaume saoudien réitère à cette occasion son « engagement à travailler avec ses partenaires aux Etats-Unis et dans le monde pour faire face aux dangers que font peser les politiques iraniennes sur la paix et la sécurité mondiales », ajoute le communiqué.
Selon Ryad, l’Iran a « profité économiquement de la levée des sanctions » après la conclusion de l’accord nucléaire avec les puissances mondiales « pour déstabiliser la région et pour renforcer son programme balistique ».
Le président Trump a annoncé vendredi qu’il refusait de certifier l’accord sur le nucléaire iranien, le dénonçant comme « l’un des pires » qui soit et a martelé que Téhéran n’en respectait pas l’esprit.
L’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite, les deux grands rivaux régionaux, connaissent des relations très tendues depuis des années, en raison notamment de leurs différends sur plusieurs dossiers comme la guerre en Syrie, le conflit au Yémen, la situation à Bahreïn.
L’Arabie saoudite avait rompu en janvier 2016 ses relations avec l’Iran après le saccage de son ambassade à Téhéran par une foule qui réagissait à l’exécution dans le royaume d’un dignitaire religieux chiite.
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a souligné vendredi que le président américain Donald Trump n’avait « pas » le pouvoir de mettre un terme à l’accord sur le nucléaire iranien.
« Le président des Etats-Unis a beaucoup de pouvoirs, pas celui-là », a-t-elle déclaré quelques minutes après un discours de M. Trump, pendant lequel il a annoncé qu’il refusait de certifier cet accord et affirmé qu’il pouvait y mettre fin « à tout moment ».