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ONU : Assad est responsable de l’attaque au gaz sarin d’avril

“L'utilisation du gaz sarin à Khan Cheikhoun le 4 avril par les forces aériennes syriennes constitue des crimes de guerre”, concluent les enquêteurs

Un enfant syrien inconscient à l'hôpital de Khan Sheikhun, une ville tenue par les rebelles de la province d'Idleb, après une attaque au gaz toxique, le 4 avril 2017. (Crédit : Omar Haj Kadour/AFP)
Un enfant syrien inconscient à l'hôpital de Khan Sheikhun, une ville tenue par les rebelles de la province d'Idleb, après une attaque au gaz toxique, le 4 avril 2017. (Crédit : Omar Haj Kadour/AFP)

Des enquêteurs de l’ONU ont indiqué mercredi pour la première fois que le gouvernement syrien était responsable de l’attaque meurtrière au gaz sarin sur la localité de Khan Cheikhoun le 4 avril en Syrie, accusant Damas de « crime de guerre ».

Selon le 14e rapport de la Commission d’enquête de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Syrie, publié mercredi, « le 4 avril, dans le cadre d’une campagne aérienne […] les forces aériennes syriennes ont utilisé du gaz sarin, tuant plus de 80 personnes, la plupart étant des femmes et des enfants. »

La Commission rejette l’idée que les frappes aériennes aient touché un dépôt produisant des munitions chimiques.

« Au contraire, toutes les preuves disponibles permettent de conclure qu’il existe des motifs raisonnables de croire que les forces aériennes ont lancé une bombe dispersant du gaz sarin », écrivent les enquêteurs, soulignant que l’utilisation d’armes chimiques est interdite par le droit international humanitaire.

« L’utilisation du gaz sarin à Khan Cheikhoun le 4 avril par les forces aériennes syriennes constitue des crimes de guerre », concluent-il.

Un enfant syrien inconscient transporté à l'hôpital de Khan Sheikhun, une ville tenue par les rebelles de la province d'Idleb, après une attaque au gaz toxique, le 4 avril 2017. (Crédit : Omar Haj Kadour/AFP)
Un enfant syrien inconscient transporté à l’hôpital de Khan Sheikhun, une ville tenue par les rebelles de la province d’Idleb, après une attaque au gaz toxique, le 4 avril 2017. (Crédit : Omar Haj Kadour/AFP)

La Commission, créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2011, n’a jamais reçu le feu vert de Damas pour se rendre en Syrie mais les enquêteurs ont recueilli des milliers de témoignages de victimes, de documents et de photos satellites.

« Seules les forces syriennes utilisent » le type d’avions qui ont perpétré l’attaque, explique le rapport.

La Commission n’est pas la seule à se pencher sur cette attaque du 4 avril. Une commission conjointe de l’ONU et l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) enquête aussi.

Fin juin, l’OIAC a confirmé que du gaz sarin avait été utilisé lors de l’attaque de Khan Cheikhoun, sans toutefois pointer des responsables. Elle a dénoncé d’intenses pressions sur les enquêteurs.

Alors que les résultats de son enquête sur les responsables n’ont pas encore été publiés, la Syrie a annoncé à la mi-août qu’elle allait coopérer avec ces experts pour prouver qu’elle n’est pas impliquée.

Un Syrien collecte des échantillons sur le site d'une attaque au gaz toxique à Khan Cheikhoun, dans la province syrienne d'Idleb, le 5 avril 2017. (Crédit : Omar Haj Kadour/AFP)
Un Syrien collecte des échantillons sur le site d’une attaque au gaz toxique à Khan Cheikhoun, dans la province syrienne d’Idleb, le 5 avril 2017. (Crédit : Omar Haj Kadour/AFP)

Selon la Commission d’enquête, l’attaque sur Khan Cheikhoun a tué au moins 83 personnes, dont 28 enfants et 23 femmes. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au moins 87 personnes, dont 30 enfants, ont perdu la vie dans cette attaque qui avait provoqué une immense vague d’indignation internationale et la première frappe de Washington contre le régime de Damas.

D’après le rapport, les forces syriennes ont mené au moins 24 attaques chimiques entre mars 2013 et juillet 2017.

La Commission d’enquête estime par ailleurs que les Etats-Unis n’ont eux pas pris « toutes les précautions possibles pour protéger les civils » en bombardant une mosquée près d’Alep en mars, « violant le droit international humanitaire ».

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