Paris : Une marche nationaliste interdite par la préfecture et la justice
L’évènement, organisé par Yvan Benedetti, figure de l’extrême droite, visait à rendre hommage aux victimes d’une manifestation antiparlementaire organisée le 6 février 1934
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a décidé jeudi dernier d’interdire une marche aux flambeaux prévue par l’ultradroite parisienne samedi.
La décision a été confirmée samedi après-midi par le tribunal administratif statuant en référé liberté, a rapporté Le Parisien.
L’évènement, organisé par Yvan Benedetti, figure de l’extrême droite française, dont le mouvement « L’Œuvre française » a été dissous en 2013, devait avoir lieu le soir même devant l’église de Saint-Germain-des-Prés.
Il visait à rendre hommage aux victimes d’une manifestation antiparlementaire organisée le 6 février 1934. Ce jour-là, devant l’Assemblée nationale, à Paris, une dizaine de militants avaient été tués et plus de 2 000 blessés – l’une des manifestations les plus sanglantes de la IIIe République.
Dans un tweet, Yvan Benedetti a déclaré que la marche était « annulée sous la contrainte ».
Avec quelques militants, il a tout de même déposé des fleurs, place de la Concorde, « afin d’honorer le souvenir des morts de 1934 » et s’est rendu sur les tombes de Robert Brasillach, journaliste antisémite mort fusillé en 1945 pour collaboration, et Maurice Bardéche, polémiste fasciste mort en 1998, au cimetière parisien de Charonne.
Ils se sont également réunis devant l’Assemblée « en signe de protestation à l’interdiction de notre marche par le préfet de Paris ».
En décembre dernier, Yvan Benedetti a été condamné pour l’agression de journalistes.
En septembre dernier, il avait été condamné pour contestation de crimes contre l’humanité, en raison d’un article remettant en cause le bilan du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.