Netanyahu : Parler de l’après-guerre à Gaza n’a aucun sens tant que le Hamas n’est pas vaincu
Le Premier ministre israélien a par ailleurs redit son opposition à la résolution de l'ONU octroyant un statut plus favorable à la Palestine au sein de l'organisation
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Cela fait maintenant des mois qu’Israël se pose la question de savoir qui dirigera Gaza après le Hamas, a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une déclaration vidéo.
Il a ajouté avoir autorisé, il y a de cela plus de trois mois, que les Gazaouis non affiliés au Hamas distribuent l’aide humanitaire à Gaza, précisant que le Hamas les avait menacés et attaqués, réduisant à néant l’initiative.
« Tant que l’on ne sera pas certain que le Hamas ne dirigera pas Gaza militairement, aucune partie prenante n’acceptera de se charger du gouvernement civil de Gaza, pour de simples raisons de sécurité », a affirmé Netanyahu.
Il a ajouté qu’évoquer le « jour d’après » n’avait aucun sens tant que le Hamas n’était pas vaincu.
Il a par ailleurs expliqué qu’Israël faisait de son mieux pour trouver une solution à la question de l’administration civile de Gaza, et qu’une partie de ces réflexions étaient confidentielles.
« Il n’y a pas d’alternative à la victoire militaire », a redit Netanyahu.
« Toute tentative de contourner ce point avec je ne sais quelle affirmation est totalement irréaliste. Il n’y a qu’une seule alternative à la victoire : la défaite. Une défaite militaire et diplomatique, une défaite nationale. Ce que mon gouvernement n’acceptera jamais. »
Netanyahu a assuré qu’Israël évacuait les civils de Rafah et que pas moins de 500 000 d’entre eux avaient d’ores et déjà quitté la zone.
« La catastrophe humanitaire annoncée n’a pas eu lieu, et elle n’aura pas lieu », a-t-il redit.
Il a par ailleurs dénoncé le vote de l’Assemblée générale de l’ONU, la semaine passée, octroyant un statut plus favorable à la Palestine au sein de l’organisation internationale.
« Personne ne nous empêchera, nous, Israël, d’exercer notre droit fondamental à l’auto-défense », a-t-il dit, « ni l’Assemblée générale des Nations Unies ni personne d’autre ».