Pays-Bas : Un sénateur d’extrême droite né en Israël bientôt ministre de l’immigration ?
Depuis longtemps membre du Parti d'extrême droite de Geert Wilders, Gidi Markuszower pourrait mener une politique dure en matière de demandes d'asile et de visa
Un parlementaire néerlandais né en Israël, Gidi Markuszower, est pressenti pour occuper le poste de ministre de l’immigration aux Pays-Bas, indiquent les médias locaux.
Parti très jeune de sa ville natale de Tel Aviv pour aller vivre à Amsterdam avec ses parents, Markuszower est depuis longtemps membre du Parti pour la liberté, parti d’extrême droite anti-islam de Geert Wilders, qui a remporté la plupart des suffrages aux élections générales de l’an dernier.
Il pourrait donc être l’un des trois ministres de la coalition à porter le titre de vice-Premier ministre, ce qui l’autorise à exercer certaines compétences du Premier ministre lorsque ce dernier est absent ou incapable d’exercer ses focntions.
Le Parti pour la liberté et ses trois partenaires de coalition se sont mis d’accord pour nommer Premier ministre un spécialiste de la lutte contre le terrorisme, Dick Schoof. Wilders et son parti ont en effet décidé de confier cette tâche à un profil non partisan dans le but de faciliter l’accord de partage du pouvoir.
Âgé de 46 ans, Markuszower, qui qualifiait en 2021 la politique d’immigration des Pays-Bas de « crime contre le peuple néerlandais », devrait adopter une ligne dure en matière de demandes d’immigration et d’asile.
Partisan d’Israël et membre actif de la communauté juive des Pays-Bas, notamment au sein de l’équipe sportive Maccabi, l’homme a, en 2010, appelé au boycott des membres de la communauté juive – qualifiés par lui dans un courriel de « traîtres parmi nous » – favorables au rapport Goldstone de l’ONU, en 2009, qui accusait Israël d’enfreindre le droit international à Gaza.
Actuellement sénateur, Markuszower a renoncé à se présenter, en 2010, à raison d’un avertissement émis à son encore par les services secrets de l’AIVD, estimant qu’il avait eu des contacts avec une agence de renseignement étrangère, sans plus de détails.
Markuszower, qui parle couramment l’hébreu, n’a pas souhaité répondre au Times of Israel.