Pittsburgh : hommages dans des synagogues en France, solidarité des musulmans
Le grand rabbin de France annonce que plusieurs hommages auront lieu lundi soir et les jours suivants dans plusieurs synagogues en France
Plusieurs hommages aux victimes de la fusillade sanglante dans une synagogue de Pittsburgh (Etats-Unis) auront lieu à partir de lundi soir dans plusieurs synagogues en France, a annoncé le grand rabbin de France Haïm Korsia.
Des cérémonies seront notamment organisées lundi soir à Bordeaux et Mulhouse, ont précisé ses services. M. Korsia, « solidaire avec la douleur des proches des victimes » de Pittsburgh, précise dans un communiqué qu’il participera mardi soir « à un office solennel en leur mémoire à la synagogue de Lille ».
« Au même moment (mardi) se tiendra une cérémonie à la Grande synagogue de la Victoire [à Paris, ndlr] en présence du président du Consistoire, Joël Mergui et du grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim », selon le communiqué.
Dimanche soir, une centaine de personnes s’étaient réunies devant l’ambassade des Etats-Unis à Paris pour rendre hommage aux onze personnes tuées samedi à Pittsburgh, l’attaque antisémite la plus meurtrière de l’histoire récente des Etats-Unis.
Dès samedi, Joël Mergui avait dénoncé, dans un communiqué, une « vague antisémite violente qui tue jusque dans les synagogues » et estimé qu’il y avait « urgence pour tous et dans tous les pays de liberté à tirer les conclusions d’une telle haine ».
De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé lundi dans un communiqué « sa profonde indignation » après « l’horrible acte terroriste commis » à Pittsburgh, témoignant de « sa solidarité envers la communauté juive endeuillée ».
Selon le CFCM, « la multiplication de tels actes racistes est la conséquence des discours populistes et xénophobes véhiculés par certains politiques et intellectuels stigmatisant les minorités religieuses et ethniques ».
Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris, s’est dit « choqué » et « inquiet devant cette barbarie froide animée d’une haine antisémite meurtrière », et a assuré à ses « compatriotes juifs de France toute (sa) compassion ».