Pompeo et Netanyahu discutent du coronavirus et de l’Iran « déstabilisateur »
Mike Pompeo a rappelé l'engagement inébranlable des États-Unis envers la sécurité d'Israël ; Washington est appelé à alléger les sanctions contre Téhéran en raison de l'épidémie

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré jeudi avoir échangé avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu au sujet de la pandémie de coronavirus et de l’Iran.
Dans un tweet, Mike Pompeo a indiqué que les deux hommes avaient discuté des « efforts américains et israéliens pour contenir et atténuer » l’épidémie, sans donner de détails.
Ils ont également abordé le « comportement déstabilisateur de l’Iran », a rapporté M. Pompeo.
« L’engagement des États-Unis pour la sécurité d’Israël est inébranlable », a-t-il ajouté.
Spoke with @IsraeliPM @Netanyahu about U.S. and Israeli efforts to contain and mitigate #COVID19. We also discussed Iran's destabilizing behavior in the region. The United States’ commitment to Israel’s security is unwavering. We will always stand with #Israel.
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) April 9, 2020
Il n’y a pas eu de commentaire immédiat du bureau du Premier ministre autour de la conversation, qui semble avoir eu lieu en ce premier jour de Pessah.
La conversation entre les deux hommes s’est déroulée alors que l’administration Trump a été appelée à assouplir les sanctions contre l’Iran, l’un des pays les plus durement touchés par le Covid-19.
Le mois dernier, Pompeo a laissé entendre que les États-Unis pourraient atténuer les mesures de rétorsion contre l’Iran et d’autres pays en raison de l’apparition du virus, tout en précisant que rien n’empêchait ces derniers de recevoir une assistance médicale.
Netanyahu, un opposant à la République islamique qui plaide depuis longtemps pour des sanctions américaines sévères contre Téhéran en raison de sa prétendue quête d’armes nucléaires et de son soutien aux groupes terroristes, s’est abstenu de mentionner l’Iran depuis que le virus a commencé à se propager.
Mercredi, le président iranien Hassan Rouhani a demandé au Fonds monétaire international d’accorder au pays frappé par les sanctions un prêt d’urgence de 5 milliards de dollars pour lutter contre l’épidémie.
Mais les États-Unis, qui ont un droit de veto au FMI, seraient prêts à bloquer le prêt, arguant que l’Iran utilisera les fonds à des fins militaires.