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Pour Ayman Odeh, le projet de loi sur l’Etat juif est une “déclaration de guerre”

La loi d'Avi Dichter prévoit que chaque individu a le droit “de préserver sa culture, son héritage, sa langue et son identité”, le droit à la réalisation de l’autodétermination “est propre au peuple juif”

Ayman Odeh, tête de la Liste arabe unie, à la tribune de la Knesset, le 28 mars 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Ayman Odeh, tête de la Liste arabe unie, à la tribune de la Knesset, le 28 mars 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le chef de la Liste arabe unie, le député Ayman Odeh, a vivement critiqué un projet de loi visant à défini Israël comme un état nation juif. Il a déclaré dimanche que la décision des ministres de soutenir le projet de loi dit de l’Etat juif était une « déclaration de guerre » aux citoyens arabes d’Israël.

« La discrimination a reçu une approbation légale. Le danger de cette loi est d’établir deux classes de citoyens, les Juifs et les Arabes », a déclaré Odeh dans un communiqué publié après le vote unanime de la commission des lois en faveur du projet du député du Likud Avi Dichter.

Selon le projet de loi, même si chaque individu a le droit « de préserver sa culture, son héritage, sa langue et son identité », le droit à la réalisation de l’autodétermination « est propre au peuple juif. »

Dans une autre clause controversée du projet de loi, l’arabe serait relégué du statut de langue officielle de l’état à un « statut spécial », qui accorderait à ses locuteurs le « droit à des services publics accessibles » dans cette langue.

« Les valeurs de l’Etat d’Israël comme état juif et démocratique seront fixées dans l’esprit des principes fondateurs de l’Etat d’Israël », précise le projet de loi, et Jérusalem est « la capitale unique » de l’Etat d’Israël.

Avi Dichter pendant une réunion de la Knesset, le 19 novembre 2015. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Avi Dichter pendant une réunion de la Knesset, le 19 novembre 2015. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Selon le site de la Knesset, l’hébreu et l’arabe ont été les langues officielles en Israël depuis la création de l’Etat en 1948, sans qu’une loi ait été votée en ce sens.

Israël n’a pas de constitution mais des lois fondamentales.

Du temps de la Palestine mandataire, il y avait trois langues officielles, l’anglais, l’hébreu et l’arabe, mais avec la création de l’Etat d’Israël, l’anglais a cessé d’être une langue officielle, les deux autres restant les langues de tous les documents officiels de l’Etat.

Pour Dichter, ce projet de loi est « le moyen de fixer dans la loi notre identité nationale tout en restant un Etat démocratique ».

Les adversaires de ce projet de loi, adopté par le gouvernement et qui prévoit de définir Israël comme « l’Etat national du peuple juif », estiment qu’il va à l’encontre de la démocratie, et institutionnalise les discriminations contre les minorités.

Le projet de loi doit être présenté au Parlement pour être entériné.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait défendu en 2014 ce projet de loi destiné à renforcer le caractère « juif » de l’Etat.

« Le but de cette loi est d’assurer l’avenir du peuple juif sur sa terre », avait-il assuré, critiquant ceux qui « de l’intérieur veulent remettre en question le droit national du peule juif sur cette terre. »

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