Israël en guerre - Jour 373

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“Un gérant de paille, c'est celui qui passe devant le tribunal quand l'affaire est éventée”, fait observer le président du tribunal

Procès de l’escroquerie à la TVA/CO2 : les “gérants de paille” à la barre

Le procès "Crépuscule" porte sur une fraude à 146 M d'euros (sur un total d'1,6 milliard), s'est ouvert lundi à Paris

Le Palais de Justice de Paris. Illustration. (Crédit : Benh Lieu Song/CC BY-SA 3.0/WikiCommons)
Le Palais de Justice de Paris. Illustration. (Crédit : Benh Lieu Song/CC BY-SA 3.0/WikiCommons)

Premier des 14 prévenus à être entendu par le tribunal correctionnel de Paris, Khalid, gérant de la société Crépuscule, courtier sur le marché du CO2. Comme d’autres gérants dans cette affaire, il était chauffeur-livreur lorsque l’homme à tout faire de l’un des principaux prévenus lui a proposé de devenir gérant d’une société.

La tâche du gérant consiste simplement à signer les papiers, ouvrir les comptes en banque, récupérer le courrier. Il devait être payé 2 000 euros par mois, il touchera au final 3 500 euros en tout et pour tout. « Il devait me donner le reste plus tard », a expliqué le prévenu, sans avocat face au tribunal, « mais après il a disparu ».

Son commanditaire lui avait assuré qu’il allait s’occuper de tout. C’est lui qui lui fournira un costume pour aller ouvrir un compte dans une banque lettonne.

Le « gérant », qui poursuivait son activité de chauffeur-livreur, a pris peur lorsqu’il a ouvert un beau jour l’un des courriers, où il a vu les « sommes folles » qui figuraient sur les relevés de la Caisse des dépôts et consignations.

« Un gérant de paille, c’est celui qui passe devant le tribunal quand l’affaire est éventée », lui fait observer le président Peimane Ghaleh-Marzban. « J’étais le pigeon », souffle le prévenu, à qui le commanditaire, en fuite et sous le coup d’un mandat d’arrêt avait dit : « T’en parles à personne. »

Même sentiment chez un autre gérant de paille d’une autre société utilisée dans cette fraude: « Je me suis fait avoir. »

L’escroquerie consistait à acheter des quotas d’émission de CO2 hors taxe dans un pays étranger, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis d’investir les fonds dans une nouvelle opération. La TVA, elle, n’était jamais reversée à l’État.

Cyril Astruc, l’un des principaux prévenus lors de ce procès qui se tient jusqu’au 16 juin, n’était pas présent devant le tribunal correctionnel lundi.

Interpellé en janvier 2014 à son retour d’Israël, Cyril Astruc a été relaxé au procès de l’ancien numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise Michel Neyret, pour « trafic d’influence et corruption ».

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