Quand Biden parlera-t-il à Netanyahu ? « Bientôt », répond la Maison Blanche
"Il lui parlera bientôt mais je n'ai pas de date précise," a déclaré Jen Psaki, sans préciser si l'appel aurait lieu avant les législatives israéliennes du 23 mars

Le président américain Joe Biden parlera « bientôt » au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a assuré jeudi la Maison Blanche, au moment où des voix s’élèvent pour dénoncer un délai inhabituel.
Plus de trois semaines après son arrivée à la présidence, Joe Biden n’a toujours eu aucun échange avec le chef du gouvernement israélien qui était particulièrement choyé par Donald Trump, avec lequel il affichait à toute occasion sa complicité.
Joe Biden s’est en revanche entretenu avec nombre de dirigeants de pays alliés (Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon…) ainsi que plusieurs autres tels que le Premier ministre indien Narendra Modi ou le président chinois Xi Jinping.
Tout en réaffirmant l’importance des liens entre les Etats-Unis et Israël, Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, est restée évasive sur les échanges à venir entre les deux hommes.
« Il lui parlera bientôt mais je n’ai pas de date précise », a-t-elle simplement déclaré, sans préciser si l’appel aurait lieu avant les législatives israéliennes du 23 mars.
Nikki Haley, ex-ambassadrice aux Nations unies sous Donald Trump, a accusé le gouvernement Biden de « snober » un « ami comme Israël » tout en faisant « ami-ami » avec « un ennemi comme l’Iran ».
Le président démocrate ne semble pas pressé de s’impliquer dans le bourbier israélo-palestinien.
L’administration a dit vouloir revenir à la « solution à deux Etats » et a confirmé la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, décriée par les Palestiniens.

Un futur Etat palestinien pourra-t-il avoir sa capitale à Jérusalem-Est ? « Le statut final de Jérusalem » devra « être résolu par les parties dans des négociations directes », a déclaré jeudi le porte-parole du département d’Etat américain Ned Price.
Et la décision de l’ex-gouvernement républicain de ne plus considérer les implantations israéliennes en Cisjordanie comme contraires au droit international ? Là aussi, Ned Price a botté en touche, sans dire si l’administration Biden souhaitait revenir sur ce changement de politique.
« Il est crucial que les parties s’abstiennent de toute décision unilatérale qui exacerberait les tensions et saperait les efforts pour promouvoir une solution à deux Etats », a-t-il seulement répondu, citant parmi ces décisions à bannir toutes les « activités liées aux colonies » ainsi que les « annexions de territoire », les « démolitions » de logements, les « incitations à la violence » et « le versement de compensations pour des individus en prison pour des actes de terrorisme » palestinien.
Egalement interrogé sur une éventuelle volonté du gouvernement Biden de conditionner la reprise annoncée de l’aide américaine aux Palestiniens à un engagement de ces derniers à ne pas avoir recours à la Cour pénale internationale, le porte-parole a répondu : « Nous allons conditionner cela à nos valeurs et à nos intérêts ».