Israël en guerre - Jour 568

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Quand le confinement nous aide à nous ouvrir à la nature qui nous entoure

En période de confinement dû au coronavirus, la nature est encore plus à l'honneur pendant la Journée de la Terre

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Un rouge-queue à front blanc photographié à Jérusalem. (Autorisation: Dudu Ben Or)
Un rouge-queue à front blanc photographié à Jérusalem. (Autorisation: Dudu Ben Or)

Il n’y a peut-être jamais eu de meilleur moment pour célébrer la Journée de la Terre qu’en cette pandémie du coronavirus. La pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre diminuent dans de nombreux endroits du monde alors qu’une bonne partie du monde est encore confinée.

Malgré l’obligation de rester à la maison, la Journée de la Terre nous donne de nombreuses opportunités pour apprécier des éléments de la vie sur notre planète qui pourraient autrement passer inaperçus.

A cet effet, nous vous avons concocté une série d’activités pour la Journée de la Terre. Certaines sont plus prenantes que d’autres, et quelques-unes impliquent seulement de vous asseoir et d’écouter le monde qui vous entoure. On peut aussi regarder la télévision. (Netflix doit toujours figurer au programme en période de coronavirus).

1) On en pince pour les oiseaux. Beaucoup de gens ont découvert qu’ils avaient un simili d’observatoire des oiseaux derrière leurs fenêtres. Cela fait totalement sens, a déclaré le naturaliste Amir Balaban. Il est le coordinateur de la nature urbaine à la Société pour la protection de la nature en Israël qui a fondé l’Observatoire ornithologique de Jérusalem. Il a également mené une bataille pour sauver 0,25 km² d’un espace naturel dans la vallée de la Gazelle de Jérusalem.

« Nous passons tous plus de temps aux mêmes endroits, donc nous faisons plus attention [aux choses] », a souligné Amir Balaban. D’un point de vue acoustique, il n’y a pas photo pour les oiseaux, ils font le plus de bruit dans le monde qui nous entoure. Les oiseaux sont les grands gagnants, alors que nous sommes confinés dans cette période de pause ».

Le spécialiste des oiseaux Amir Balaban manipule un bulbul devant un groupe de participants du Festival sacré à l’observatoire des oiseaux de Jérusalem, le 14 septembre 2016. (Jessica Steinberg/Times of Israël)

Avec moins de circulation sur les routes, c’est plus facile de faire attention aux chants des oiseaux, à leur réveil matinal, au moment où ils ont l’air d’être en colère ou heureux, ou quand ils font juste un brin de causette.

« La plupart du temps, c’est difficile à interpréter, a-t-il dit. Maintenant, on peut voir ce qui se passe. Y-a-t-il un chat qui s’approche ? Ou peut-être un serpent ? Écoutez une première fois et écoutez encore ».

On peut souvent observer la riche vie des oiseaux dans les quartiers urbains qui abondent d’arbres anciens, de jardins présents depuis longtemps et de végétation locale, décrit le spécialiste. Les voisins d’espace de végétation luxuriante auront beaucoup d’amis à plumes, et il faut aussi compter sur les oisillons.

« Ils veulent toujours de la nourriture, et ils font beaucoup de bruit. Il faut simplement s’y habituer pendant un certain temps », a-t-il dit.

Maintenant, c’est la saison migratoire, et Israël se trouve sur une grande voie migratoire, a expliqué Amir Balaban. Il propose des leçons courtes et des activités d’observation des oiseaux sur la page Facebook de l’Observatoire ornithologique de Jérusalem depuis le début de la crise du coronavirus.

Un nectariniidé palestinien (Cinnyris osea), presque aussi petit qu’un colibri.
(Autorisation: observatoire des oiseaux de Jerusalem)

« Tous ces oiseaux font des pauses non loin de chez nous, dans des parcs, des cours et des espaces verts, a-t-il dit. Ils sont en chemin et ils répètent avec nous ».

Prenez des jumelles ou un appareil photo, et gardez un œil sur les rossignols, les fauvettes à tête noire, les rouge-gorges, les fauvettes grisettes et les rouge-queues à front blanc, conseille Amir Balaban.

Si vous voulez connaître les espèces d’oiseaux qui vous entourent, des ressources sont disponibles en ligne. Prenez des photos avec votre téléphone et ensuite comparez-les sur un portail d’observation des animaux. Si vous ne trouvez pas, envoyez vos questions sur la page Facebook de l’Observatoire ornithologique de Jérusalem. Amir Balaban a toutefois prévenu qu’il recevait des milliers de demandes chaque jour et qu’il ne pouvait pas répondre à tout le monde.

"Cuckoo!" Stick your head out the window!These days, the migratory birds are at their peak.Both songbirds and soaring…

Posted by The Nili and David Jerusalem Bird Observatory on Wednesday, April 1, 2020

Il a également suggéré de faire une carte acoustique des oiseaux entendus dans votre quartier. On peut ensuite passer du temps sur Xeno Canto, un portail internet fascinant qui partage certains des chants des oiseaux du monde entier.

« L’une des bonnes choses qui ressort de la crise du coronavirus est que l’on se rend compte à quel point il est important que la nature soit accessible et proche de nos maisons, explique Amir Balaban. Avoir un bel espace vert est tout aussi important qu’avoir un magasin ou un établissement de soins à proximité ».

2) Les espaces verts urbains sont utiles, mais il y a aussi de quoi découvrir même dans des mauvaises herbes le long du trottoir, a déclaré le cueilleur Yatir Sade. Il propose habituellement des cueillettes et des tours culinaires organisés le long du littoral israélien.

Maintenant, il aide pourtant les Israéliens à faire de belles cueillettes autour de leur maison.

« On peut trouver de nombreuses plantes qui peuvent être utilisées dans la cuisine, révèle Yatir Sade (oui, son nom signifie « champ » en hébreu) dans l’une des vidéos qu’il propose en remplacement de ses cueillettes. « Je suis dans un champ, c’est vraiment comme être dans un grand saladier ».

En Israël, avril est la période des herbes vertes, des champs pleins d’anémones, de cyclamens roses délicats et des marguerites jaunes. Il y a aussi beaucoup de plantes comestibles dans la nature en floraison, souligne-t-il, qui montre un chrysanthème sauvage dans sa première vidéo.

« Ce n’est pas le petit Séneçon printanier », a-t-il dit en référence aux touffes jaunes de Séneçon printanier qui font leur apparition dans les nombreux champs de fleurs sauvages.

Le chrysanthème sauvage est comestible, plein de fer, de protéines et de vitamine C, explique Yatir Sade.

« Vous mangez des jeunes pousses, a-t-il dit. Vous pouvez les mettre dans une salade, dans une casserole ou une omelette, et elles ont un goût proche du céleri, elles sont très salées ».

Le cueilleur Yatir Sade tient une feuille comestible de chrysanthème sauvage.
(Autorisation : Yatir Sade)

La longue tige du chrysanthème sauvage est aussi comestible une fois que la peau extérieure a été enlevée, pour laisser place à l’intérieur tendre et juteux. Pourtant, il vaut mieux ne pas manger les pétales.

« On en trouve presque partout, a déclaré Yatir Sade au sujet de cette fleur comestible. Il suffit de sortir de chez vous et vous en trouverez ». Une fois que vous en avez, il vous conseille de faire une salade de feuilles de chrysanthèmes sauvages avec des radis, de l’huile d’olive, du jus de citron, du sel et du poivre.

Bete’avon — bon appétit.

3) Si vous n’avez pas vraiment envie de sortir de chez vous, vous pouvez regarder un beau programme de documentaires pour la Journée de la Terre.

Commencez par « Wild », un documentaire israélien réalisé par Uriel Sinai et Danel Elpeleg sur Ariella, un vétérinaire, et Shmulik, le responsable en chef d’un établissement de soins pour la faune. Disponible sur YES, ce documentaire de soixante minutes récompensé explore les questions qui se posent quand on soigne des patients qui ne peuvent pas s’exprimer.

Quoi d’autre ? Il y a plein de possibilités sur Netflix pour une journée passée sur son canapé pour la Journée de la Terre.

National Geographic propose « Jane Goodall : The Hope » sur le célèbre travail du Dr Goodall qui a défendu pendant des décennies les chimpanzés.

Plus tôt cette semaine, elle a confié à l’Associated Press être inquiète que les humains reprennent leurs activités habituelles après la fin de l’épidémie.

« Nous devons apprendre à faire avec moins », a-t-elle souligné.

Pour les enfants, vous trouverez sur Netflix « Absurd planet », une série de petits programmes scientifiques disponible depuis le 22 avril qui s’intéresse aux animaux les plus originaux de la planète.

(Et un certain duo de jumeaux âgés de 11 ans ne se lasse jamais de la série « 72 animaux dangereux » filmés en Asie, en Amérique latine et en Australie »).

https://youtu.be/-bFFNXICP-Y

La série de la BBC « Win the Wilderness » (A la conquête de la vie sauvage) est un autre programme intéressant de Netflix. C’est un programme de télé-réalité où six couples tentent de prouver qu’ils peuvent survivre à la vie sauvage en Alaska. Le programme n’aborde pas les défis auxquels fait face la planète terre, mais montre comment des gens survivent dans les conditions naturelles très difficiles.

Enfin, il y a toujours « Our planet », une puissante série documentaire en huit épisodes qui se penche sur ce qu’il reste de la vie sauvage dans la planète et le monde animal. La série a été filmée dans 50 pays sur tous les continents, Sir David Attenborough prête sa voix à la narration.

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