Refael Fahimi, 63 ans, Netanel Maskalchi, 36 ans, et Refael Maskalchi, 12 ans
Trois générations d'une même famille tuées par une roquette tirée depuis Gaza sur Netivot, le 7 octobre dernier

Refael Fahimi, 63 ans, Netanel Maskalchi, 36 ans, et Refael Meir Maskalchi, 12 ans, respectivement le grand-père, le gendre et le petit-fils, ont été tués par une roquette tombée dans la ville méridionale de Netivot, le 7 octobre dernier.
Fahimi était le beau-père de Netanel et le grand-père du jeune Refael Meir. Tous se trouvaient au domicile des Fahimi pour célébrer Simhat Torah, en ce désormais funeste samedi.
En l’espace d’un instant, Chana Maskalchi a perdu son père, son mari et son fils.
Netanel et Chana, membres de la communauté ultra-orthodoxe de Netivot, ont eu ensemble cinq autres enfants. Des proches disent de Netanel Maskalchi qu’il était un érudit de la Torah, qu’il étudiait à plein temps dans une yeshiva de la ville.
Dina Fahimi, l’épouse de Refael, a déclaré à Ynet que son petit-fils avait été tué sur le coup par la roquette, et que son mari et son gendre avaient été hospitalisés avant que le décès ne soit constaté. « C’est un terrible traumatisme que nous avons beaucoup de mal à gérer et accepter ».
Dina a déclaré à la Quatorzième chaine que son mari « était tout pour nous. C’était notre monde. » Elle a ajouté que, depuis la tragédie, «Il nous est difficile de trouver une raison de nous lever le matin. C’est indescriptible… Nous nous levons parce qu’il y a les cinq jeunes enfants, mais c’est difficile. C’est dur à accepter, difficile à évoquer, ça brûle… C’est une immense tragédie. »
Des proches ont précisé que Refael Meir Maskalchi, qui portait le nom de son grand-père, devait célébrer sa bar-mitsva dans quelques semaines. « Refael était un enfant absolument unique, un érudit, un enfant juste, qui voulait terminer un tractacte [du Talmud] avant sa bar-mitsva », a déclaré Dina à la Quatorzième chaine.
A l’occasion d’un événement organisé au 30e jour de leur mort, un ami de Netanel, qui se trouvait à ses côtés avant qu’il ne s’éteigne, a dit avoir eu l’impression que « Dieu ouvrait les portes du ciel… pour prendre l’âme pure de Netanel… Nous avons senti que les anges l’acceptaient. »
Le musicien haredi Pini Einhorn, qui a sillonné les routes du pays pour accompagner les familles endeuillées, dit avoir rendu visite aux Fahimi et aux Maskalchi.
« Il n’y a rien à dire si ce n’est : ‘Je vous aime’. Nous avons apporté des jouets pour les frères et sœurs, chanté des cantiques doux avec les proches et sommes repartis le cœur brisé », se souvient-il.
Cela avait beau être pour lui la 100e shiva des semaines qui ont suivi le massacre du Hamas, après cette visite, il confie : « J’étais sur mon canapé et j’ai alors senti que je ne pouvais pas me lever et aller à une autre shiva ».