Rencontres avec des Palestiniens annulées après des propos du maire de Londres
Boris Johnson a déclaré que les partisans du BDS étaient des "universitaires gauchistes avec des vestes en velours"

Des organisations palestiniennes ont annulé mercredi des rencontres prévues avec le maire de Londres Boris Johnson, en visite en Israël et dans les Territoires palestiniens, en raison de propos qu’il a tenus contre les partisans du mouvement BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) visant Israël.
Le maire de Londres, qui est également député du parti conservateur britannique, a qualifié cette semaine d’ « universitaires gauchistes avec des vestes en velours » les partisans du BDS, suscitant la colère parmi les Palestiniens sur les réseaux sociaux.
A la suite de ces propos, des ONG palestiniennes ont refusé de rencontrer le maire de Londres, selon les services de Johnson qui précisent d’autre part qu’il avait été informé des risques pour sa sécurité s’il se rendait en Cisjordanie après ses commentaires.
Il a cependant été reçu comme prévu par le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah.
Inas Abou Chirbi du Sharek Youth Forum, une organisation de jeunes que Johnson devait rencontrer, a déclaré à la chaîne LBC Radio en Grande-Bretagne, que l’invitation adressée au maire de Londres avait été retirée car ses propos montraient qu’ « il ne reconnaît pas l’existence des Palestiniens ».
Johnson a pour sa part affirmé que ses propos avaient été « sortis de leur contexte ».
« Le maire est déçu par cette annulation décidée après ses commentaires contre les appels au boycott d’Israël qui ont été sortis de leur contexte sur les réseaux sociaux, et par la suite cités par les organisateurs d’évènements auxquels il devait assister à Ramallah », selon un communiqué de son bureau.
« Il attendait de pouvoir rencontrer ces Palestiniens et discuter de leur relation avec Londres ».
Chris Doyle, directeur du Council for Arab-British Understanding, a déploré l’annulation de ces rencontres avec Johnson. Sa visite lui aurait permis de constater les effets de ‘l’occupation’ sur la population. Il se serait « rendu auprès de jeunes Palestiniens vivant sous l’occupation », a-t-il dit à l’AFP.