Reuven Rivlin appelle à la reprise des négociations de paix directes
Le président a salué le plan de Trump, une vision "réaliste", pour avoir reconnu la nécessité pour Israël de conserver la responsabilité sécuritaire à l'ouest du Jourdain

Le président Reuven Rivlin a appelé mardi à la reprise des négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens à la suite de la révélation de la proposition de paix du président américain Donald Trump.
S’adressant à plusieurs dizaines d’officiers militaires américains en visite en Israël dans le cadre d’une mission organisée par l’Institut juif pour la sécurité nationale d’Amérique, Reuven Rivlin a affirmé qu’une « vision de paix avec nos voisins palestiniens est une vision réaliste ».
« Alors que nous continuons aujourd’hui à faire face aux menaces de l’Iran et de ses groupes mandataires – et notamment à celles des organisations terroristes de Gaza – nous voulons également aborder les opportunités et les défis de l’avenir », a déclaré le chef de l’État, selon un communiqué émis par son bureau.
« La vision pour la paix qui a été présentée la semaine dernière par le président Trump reconnaît la nécessité, pour l’État juif, de conserver la responsabilité de la sécurité dans tous les secteurs situés à l’ouest du fleuve Jourdain. Israël doit rester en permanence apte à se défendre », a-t-il ajouté.
Tout en soulignant qu’Israël ne devait « jamais faire de compromis » sur sa sécurité, il a estimé que l’État juif devait chercher la paix avec les Palestiniens.
« Israéliens et Palestiniens ne sont pas condamnés à vivre ensemble – il s’agit de notre destinée. J’espère que les deux parties se saisiront de cette opportunité pour reprendre les négociations directes », a-t-il continué.

Le plan de Trump, considéré par les Palestiniens comme outrageusement favorable à Israël, a été rejeté par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui avait encore menacé de rompre, en riposte, tous les liens avec Jérusalem et Washington.
Malgré cette menace, Abbas a semblé laisser entendre, mardi, que les relations sécuritaires avec Israël et avec les États-Unis resteraient intactes. Une rupture des liens sécuritaires pourrait mettre en péril le calme relatif dans la partie de Cisjordanie placée sous contrôle de l’État juif.
Cette coopération sécuritaire va du partage d’informations au sujet des cellules terroristes en Cisjordanie jusqu’à la coopération entre les forces de police. Les forces palestiniennes ont également suivi des formations aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux.
Rompant avec les administrations américaines antérieures, le plan Trump envisage la création d’un État palestinien dans environ 70 % de la Cisjordanie, quelques banlieues de Jérusalem-Est, la plus grande partie de la bande de Gaza et dans certains secteurs du sud d’Israël. La fondation d’un État palestinien est toutefois soumise à certaines conditions – notamment la reconnaissance par les Palestiniens d’Israël en tant qu’État juif et le désarmement du Hamas et des autres groupes terroristes de la bande de Gaza.
La proposition prévoit également l’annexion par Israël des implantations de Cisjordanie. Elle offre à l’État juif la souveraineté sur la vallée du Jourdain et le contrôle de la sécurité à l’ouest du fleuve et interdit tout retour des réfugiés palestiniens au sein d’Israël.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses alliés politiques ont appelé à procéder à l’annexion des zones concernées par le plan en Cisjordanie, mais l’administration Trump a mis en garde contre la mise en œuvre d’une telle initiative dans un avenir proche.
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