Rody Skarisevski, 57 ans : L’Argentino-Israélien était un véritable « patriote »
Il a été assassiné par des terroristes du Hamas dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023
Rodolfo « Rody » Skarisevski, 57 ans, originaire d’Argentine et habitant de la ville méridionale d’Ohad, a été assassiné par des terroristes du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre dernier.
Il laisse dans la peine son épouse Rinat et leurs trois enfants, Danielle, Yehonatan et Gili. Ses funérailles ont eu lieu le 15 octobre au moshav Tzohar.
Ce samedi matin-là, Rody était allé chercher sa plus jeune fille à Beer Sheva lorsque les roquettes tirées depuis Gaza avaient commencé à s’abattre et qu’elle avait dit craindre de rester seule. Il a été assassiné sur la route, et son corps a été découvert par son fils, appelé dans la réserve de Tsahal au sein de la brigade Givati, aux prises avec le Hamas dans le sud.
« Les soldats ont essayé de m’arrêter, ils ne m’ont pas laissé m’approcher de lui, mais j’ai pu voir qu’il n’était plus en vie », a déclaré Yehonatan à la Douzième chaîne. Les images de la caméra embarquée récupérées plus tard dans son véhicule ont permis de le voir en train de conduire et d’écouter les informations à la radio faisant état d’une invasion du Hamas, et de se faire abattre par des terroristes portant un uniforme, sur le bord de la route.
« Quand tout ceci a commencé, nous avons enfilé les uniformes et sommes venus aussi vite que possible. Nous avons réussi à trouver beaucoup de monde, mais pour toi, tout est allé très vite », a écrit Yehonatan sur les réseaux sociaux. « Je suis désolé, papa. »
Sa famille a dit de lui qu’il aimait cuisiner, publiant l’une de ses recettes favorites – des gnocchis avec une sauce à la crème de patates douces – : « Il passait des heures dans la cuisine, avec toujours le sourire aux lèvres ».
Sa fille Danielle a déclaré à Ynet : « Il serait venu nous chercher aussi souvent que nécessaire. C’était un sioniste et un patriote argentin qui avait fait son alyah comme soldat seul. C’était l’une des meilleures personnes au monde. Il était admiré, plein de générosité et d’amour. »
Elle a déclaré à la Douzième chaîne qu’ « il aimait cette terre, dans laquelle il a été inhumé, dans laquelle son sang a coulé. Chaque fois que je lui disais : ‘Mais pourquoi suis-je la seule à subir la guerre, chaque été, alors que mes amis du centre [d’Israël] s’amusent ?’, il répondait : ‘C’est la meilleure terre du pays’. »
« C’était mon meilleur ami, le père idéal, parfait, un mari patient, tolérant, aimant », a déclaré sa femme Rinat à la Douzième chaîne. « Il ne se passe pas une minute chaque jour sans que je ressente son absence. »