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Rouhani : L’accord sur le nucléaire ne peut être modifié

Le ministre iranien des Affaires étrangères a demandé lundi à l'Union européenne de coordonner un retour synchronisé de Washington et de Téhéran

Le président iranien Hassan Rouhani assiste à une réunion de cabinet à Téhéran, en Iran, le 18 mars 2020. (Bureau de la présidence iranienne via AP)
Le président iranien Hassan Rouhani assiste à une réunion de cabinet à Téhéran, en Iran, le 18 mars 2020. (Bureau de la présidence iranienne via AP)

Le président iranien, Hassan Rouhani, a exclu mercredi toute modification de l’accord sur le nucléaire iranien et rejeté les appels à élargir les termes de l’accord et à inclure les pays régionaux.

Le nouveau président américain, Joe Biden, veut revenir dans l’accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, après que son prédécesseur, Donald Trump, en a retiré les États-Unis en 2018. Mais il veut que l’Iran revienne d’abord dans les clous de ses engagements, ce dont Téhéran a commencé à s’affranchir en riposte aux sanctions américaines rétablies depuis trois ans.

Les Iraniens ont eux réclamé que Washington fasse le premier pas en levant ces sanctions.

En décembre, l’Arabie saoudite, grand rival régional de l’Iran, a demandé a être « consulté » avant toute éventuelle négociation entre les États-Unis et l’Iran à propos du programme nucléaire iranien.

La centrale nucléaire de Bushehr, à l’extérieur de la ville de Bushehr, dans le sud de l’Iran. (Crédit : AP Photo/Mehr News Agency, Majid Asgaripour)

« Aucune clause de la JCPOA ne changera. Sachez-le. Et personne ne sera ajouté à la JCPOA », a déclaré M. Rouhani lors d’un conseil des ministres télévisé, se référant au nom officiel de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien.

« S’ils veulent de cet accord, tout le monde doit s’y conformer. S’ils ne le font pas, ils peuvent aller vivre leur vie », a-t-il ajouté.

L’accord nucléaire de 2015 – impliquant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU : la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis, auxquels s’ajoute l’Allemagne – est resté suspendu à un fil depuis le retrait des États-Unis en 2018.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a cependant demandé lundi à l’Union européenne de coordonner un retour synchronisé de Washington et de Téhéran.

Les États-Unis ont toutefois jugé mardi qu’il était trop tôt pour accepter la proposition iranienne pour remettre sur les rails l’accord sur le nucléaire iranien.

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