Ruben Azoulay, agent immobilier tué par balle à Paris ; les suspects en fuite
La victime était connue de la justice pour divers faits de violence et de droit commun ; il s'agirait d'un règlement de comptes
Un homme a été tué par balle mercredi après-midi en pleine rue à Paris par des personnes circulant à motos qui sont parvenues à s’enfuir, a appris l’AFP auprès de sources concordantes.
L’homme, Ruben Azoulay, agent immobilier de 31 ans, a été visé à la sortie de son agence, J.A.C. Immobilier, située au 108, boulevard de Courcelles dans le 8e arrondissement de Paris. La victime exerçait dans cette agence, tenue par son père, Jacky Azoulay, depuis une dizaine d’années.
« La victime, connue de la justice pour divers faits de violence et de droit commun, avait tenté de se réfugier dans un commerce à proximité des tirs. Les premiers témoignages évoquent la fuite de quatre hommes casqués à scooter », a indiqué le ministère public.
Tout le quartier s’est retrouvé bouclé, la police et le Samu sont rapidement intervenus, et des balles ont été retrouvées au sol.
Ruben Azoulay a été pris en charge sur place par les secours avant de succomber à ses blessures. Ses proches, en pleurs, ont rapidement rejoint les lieux du drame.
Ruben Azoulay (30 ans) a été tué par balles dans le 17ème arrondissement de Paris .
Baroukh Dayan Haemet pic.twitter.com/ZAH3AoT7or— Radio Shalom (@radioshalom94_8) May 24, 2023
La victime était père d’une jeune fille. Il était originaire du 16e arrondissement, où il vivait toujours.
La section de lutte contre la délinquance organisée du parquet de Paris a ouvert une enquête pour meurtre en bande organisée, confiée à la brigade criminelle.
Les deux motos ont été retrouvées à Châtenay-Malabry, ville située à une douzaine de kilomètres au sud de Paris, dans les Hauts-de-Seine, selon une source policière. Elles avaient été aspergées par des extincteurs. Les suspects auraient ensuite poursuivi leur fuite dans une Clio qui les attendait à cet endroit.
Il pourrait s’agir d’un règlement de comptes, selon la source policière et la source proche du dossier.
« C’est le Far West », a déclaré Jeanne d’Hauteserre, la maire LR du 8e arrondissement, qui a déploré auprès du Parisien « que les règlements de comptes se fassent en pleine journée », qui plus est sur une « artère très fréquentée ».
Geoffroy Boulard, maire LR du 17e arrondissement, a lui regretté cette « scène peu habituelle dans le quartier » et déclaré faire « confiance à la brigade criminelle pour identifier les auteurs ».