Rubio signe la déclaration du G7 soutenant la reprise de l’aide humanitaire à Gaza
La déclaration conjointe aurait été nuancée à la demande du Département d'État, ne contenant aucune mention d'une solution à 2 États, pas plus que des résidents d’implantations
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a signé vendredi une déclaration commune avec les autres membres du G7 appelant à la reprise de l’aide à Gaza et à l’établissement d’un horizon politique pour les Palestiniens. Cette déclaration exprime également l’inquiétude des États-Unis face aux récentes hostilités en Cisjordanie, des positions qui n’avaient encore jamais été exprimées par l’administration Trump.
La déclaration a vraisemblablement été nuancée à la demande du Département d’État, ne contenant aucune mention d’une solution à deux États et gardant vague la ligne sur les récentes hostilités en Cisjordanie, sans mentionner la violence des résidents d’implantations, qui a fait rage ces dernières années avec très peu de réponse de la part du gouvernement.
Pourtant, Rubio a accepté les lignes concernant la Cisjordanie, l’aide humanitaire pour Gaza et un horizon politique pour les Palestiniens qui semblaient en décalage avec la rhétorique de l’administration Trump jusqu’à présent.
Washington ne s’est pas prononcé une seule fois contre la violence des résidents d’implantations depuis l’entrée en fonction de Trump en janvier, et Trump a signé un décret le premier jour de son mandat qui a supprimé un régime de sanctions que son prédécesseur Joe Biden avait mis en place contre des résidents d’implantations radicaux.
Les États-Unis ont soutenu la décision d’Israël, prise au début du mois, de commencer à suspendre l’aide à Gaza, arguant que l’assistance ne devrait pas être rétablie tant qu’un « cadre sûr » n’aura pas été mis en place pour garantir qu’elle ne puisse pas être détournée au profit du groupe terroriste palestinien du Hamas.
Sur la question d’une résolution du conflit israélo-arabe, l’administration Trump est également restée largement silencieuse, évitant tout soutien public à une solution à deux États, que la plupart de la communauté internationale soutient.
Nul ne sait encore si la décision de signer la déclaration du G7 a été prise parce que le document est considéré comme symbolique et peu susceptible d’avoir un impact tangible sur le terrain, ou parce que l’administration Trump l’utilise pour démontrer un changement de position concernant le conflit israélo-arabe.
La déclaration des principaux diplomates des États-Unis, du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de l’Union européenne commence par appeler à la libération de tous les otages de Gaza et souligne « les souffrances infligées aux otages pendant leur captivité et la violation de leur dignité par le recours à des « cérémonies de remise » lors de leur libération ».
Les ministres des Affaires étrangères « ont réaffirmé que le Hamas ne peut jouer aucun rôle dans l’avenir de Gaza et ne doit plus jamais constituer une menace pour Israël », selon le communiqué.
Ils ont également « affirmé leur volonté de s’engager avec leurs partenaires arabes sur leurs propositions visant à tracer la voie de la reconstruction à Gaza et à construire une paix israélo-palestinienne durable ».