Ryad réaffirme son soutien à un état palestinien « indépendant »
Cette déclaration de Ryad intervient au moment où les Etats-Unis organisent en Pologne une conférence pour "promouvoir un avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient"
L’Arabie saoudite a réaffirmé mardi son soutien à « un Etat (palestinien) indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale », revendication de longue date des Palestiniens, alors que les Etats-Unis songent à relancer le processus de paix au Proche-Orient.
Lors d’un entretien à Ryad avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le roi Salmane a rappelé « le soutien permanent du royaume (saoudien) à la Palestine et aux droits de son peuple à un Etat indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale », a rapporté l’agence officielle SPA.
M. Abbas effectue depuis lundi une visite officielle sur deux jours en Arabie saoudite.
Cette déclaration de Ryad intervient au moment où les Etats-Unis organisent mercredi et jeudi en Pologne une conférence pour « promouvoir un avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient ». La vision américaine favorise une pression maximale sur l’Iran et un ferme soutien à Israël.
A Varsovie, les Etats-Unis doivent en effet évoquer des propositions de paix entre Israël et les Palestiniens, un « accord du siècle » selon eux préparé par Jared Kushner.
Ce conseiller et gendre de Donald Trump doit s’exprimer jeudi lors de la conférence. Le mari d’Ivanka Trump, dont la famille est proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ne devrait cependant dévoiler l’ensemble de son projet qu’après les législatives du 9 avril en Israël.
Selon des journaux du Golfe, M. Kushner devrait effectuer une visite dans la région fin février avec une étape prévue en Arabie saoudite, poids lourd du monde arabe. M. Kushner entretient des liens étroits avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, fils du souverain saoudien.
L’Autorité palestinienne, ulcérée par la reconnaissance par l’administration Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël fin 2017, a qualifié la conférence de Varsovie de « conspiration américaine ». Elle refuse des pourparlers avec Washington tant que les Etats-Unis n’auront pas adopté une position plus équilibrée, selon eux.