Sakda Surakhai, 23 ans : l’ouvrier agricole thaïlandais avait deux jeunes enfants
Assassiné par des terroristes du Hamas au kibboutz Nir Oz le 7 octobre
Sakda Surakhai, 32 ans et originaire de Khai Bok Wan, dans la province de Nong Khai, dans le nord-est de la Thaïlande, a été assassiné par des terroristes du Hamas au kibboutz Nir Oz, le 7 octobre.
Kurat Kha-Fluan, un autre ouvrier thaïlandais qui a, lui, survécu à l’attaque du kibboutz, a déclaré à Maariv : « Je n’oublierai jamais le moment terrifiant où le Hamas est entré dans notre abri et a commencé à tirer partout – je me souviens du chaos et de la confusion » en ajoutant qu’il avait refoulé « certains détails, comme les moments où j’ai vu mes amis se faire assassiner devant moi ».
Au total, 11 ressortissants thaïlandais ont été assassinés par le Hamas à Nir Oz – dont les frères Apichart et Phongthep Kusaram – et cinq autres ont été enlevés à Gaza. Deux de ces otages ont été libérés en novembre 2023, deux autres en janvier 2025 : le dernier, Pinta Nattapong, serait toujours retenu en otage.
Le corps de Sakda a été rapatrié en Thaïlande le 26 octobre pour y être inhumé. Il laisse derrière lui sa femme, Thanita Rahom, leurs deux enfants âgés de 7 et 4 ans, son père Weerha et ses frères et sœurs. Sa mère est décédée le 25 septembre 2023, moins de deux semaines avant qu’il ne soit tué. Sur Facebook, ce jour-là, Sakda avait écrit : « Deviens un ange du ciel, maman. Sans douleurs ni souffrances » puis « Dans ma prochaine vie, je voudrais à nouveau être ton fils. »
Sakda était arrivé en Israël avec un contrat de cinq ans, le 6 octobre 2022, un an avant d’être tué.
Sur Facebook, Sakda avait écrit, quelques jours avant sa mort, qu’il avait « quitté son père et sa mère pour aller travailler au loin » et qu’il était « désolé de ne pas être là pour prendre soin de toi quand tu seras vieux ».
Lors de son année en Israël, il a publié des images de sa vie à la ferme où on le voit conduire un tracteur, cueillir des grenades ou des pommes de terre ou encore boire des bières et voyager dans le pays sur ses jours de congé, parsemant ses messages d’emojis du drapeau israélien.
En février 2023, il avait publié des photos des champs en écrivant : « On appelle ça du travail : si vous en avez la possibilité, c’est génial. »
Son frère a écrit sur Facebook que cela avait été « l’année la plus dramatique et difficile de toute ma vie. Il n’y a pas de miracles. Dors bien, petit frère. Va dans un bel et bon endroit. Prends soin de notre mère au ciel. Ne t’inquiètes pas pour nous. Je m’en charge. Je ferai de mon mieux. S’il y a une autre vie, nous serons à nouveau frères et sœurs. »
Sa sœur Jaruwan a écrit sur Facebook, en rappelant la dernière fois qu’ils avaient été ensemble : « Tristes souvenirs, tu me manques mon adorable petit frère. Ne pas se voir pendant 9 ans n’est pas aussi douloureux que l’idée de ne plus se revoir. »
Son père, Weerha, a déclaré à un média thaïlandais que lorsqu’il avait appris la nouvelle de l’attaque contre Israël, il avait « demandé à l’esprit de [s]a femme de prendre soin de [s]on fils et de le protéger, mais en vain. Mon fils est mort. Tout cela a été très triste, tous ces morts en même temps. Je n’arrive toujours pas à l’accepter. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.