San Francisco: manifestation propalestinienne avant le sommet de l’Apec
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à la veille d'un sommet entre les pays du Pacifique, contre les pratiques "néolibérales" des gouvernements concernés mais aussi en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à San Francisco, à la veille d’un sommet entre les pays du Pacifique, contre les pratiques « néolibérales » des gouvernements concernés mais aussi en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza.
« L’Apec est une forme de gouvernement colonial et néolibéral. Nous voulons nous assurer qu’ils placent les personnes et la planète au centre des négociations », explique Nik Evasco, qui milite pour le climat.
« Nous voulons balayer l’Apec dans la poubelle de l’histoire », assène Pam Tau Lee, présidente à 75 ans d’une association américaine pour les droits humains aux Philippines.
Les délégations des 21 membres de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec) – Etats-Unis, Chine, Japon, Indonésie, etc. – sont attendus pour un sommet dans la ville californienne du 12 au 18 novembre.
« Lorsque les pays se réunissent pour négocier, ils cèdent souvent les droits aux ressources et aux terres aux entreprises du Nord », continue Nik Evasco, brandissant une bannière avec le sigle de l’Apec et, en guise de définition de l’acronyme, « Abus des Peuples et de la Terre pour le Pouvoir des entreprises ».
« Ils parlent de construire une économie verte », note le militant de la coalition « Non à l’Apec », mais « le fait que le PDG d’ExxonMobil, un des plus grands pollueurs de la planète, dispose d’une tribune pour discuter avec les dirigeants mondiaux de la manière dont il souhaite tirer profit de ces accords de libre-échange est très inquiétant ».
De nombreuses associations ont rejoint cette coalition, engagées dans la défense de l’environnement ou des femmes exploitées aux Philippines, notamment.
Mais la moitié des drapeaux et pancartes appellent à soutenir les Palestiniens et à mettre fin au « génocide », en lien avec la guerre qui oppose actuellement Israël et le groupe terroriste du Hamas.
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 200 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 festivaliers lors d’une rave en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 240 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
« Je suis ici par solidarité avec les Palestiniens qui sont massacrés en masse. La famille de mon mari est coincée à Gaza en ce moment même », relate Eleonore Collet, 28 ans. « C’est un génocide, et nous, les Etats-Unis, aidons à le financer », accuse-t-elle.
Pour Eleonore Collet, il est logique de manifester avec les militants anti-Apec, parce que le sommet rassemble des leaders internationaux, dont le président Joe Biden, qui arrive mardi à San Francisco.
« La cause de la libération des peuples est internationale, toutes ces causes sont connectées entre elles », assure-t-elle.