Sergent-chef Elior Ifrah, 34 ans : Un « perfectionniste aux mains en or »
Assassiné sur le site du festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023
Le sergent-chef Elior Ifrah, 34 ans, inspecteur de police dans le district du Néguev et originaire d’Ofakim, a été tué alors qu’il luttait contre l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le festival de musique Supernova, le 7 octobre 2023.
Elior travaillait en tant qu’officier de police et aidait à sécuriser le festival ce matin-là. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, il a appelé son épouse et lui a dit que la situation était chaotique et qu’il essayait d’aider tout le monde à quitter les lieux. Peu après, il l’a rappelée pour l’avertir de l’invasion terroriste et lui demander de verrouiller les portes et de fermer les volets à leur domicile d’Ofakim.
Sur le site de la rave-party, Elior s’est efforcé d’aider les festivaliers à fuir et à se cacher, les protégeant de son corps jusqu’à ses dernières balles. Il a été tué par balle alors qu’il appelait les autres à fuir, aux côtés de son amie et collègue, la sergente-chef Sharon Rahmani.
Il a été enterré à Beer Sheva le 10 octobre. Il laisse dans le deuil sa femme, Hen, et leurs trois enfants, Lavi, 7 ans, Harel, 5 ans, et Ilay, né sept mois après la mort de son père. Elior laisse également dans le deuil ses parents, Rita et Zion, ainsi que ses frères Shlomi et Avihaï.
Né et élevé à Beer Sheva, Elior avait toujours été habile de ses mains, notamment en se concentrant sur l’art à l’école. Toujours en train de bricoler, il avait même participé à la construction de sa propre maison. Il a terminé son service dans l’armée israélienne en tant que membre de la police des frontières. Il est resté au-delà de la période obligatoire et a servi dans la division de Gaza, selon l’éloge funèbre de la municipalité d’Ofakim.
En 2015, Elior a rejoint la police en tant qu’inspecteur au sein de l’unité d’enquête et de renseignement du district du Néguev. Ses proches l’ont décrit comme un homme dévoué à son travail, aspirant toujours à apprendre et à se perfectionner. Il tentait d’apporter de nouvelles idées et des avancées technologiques à son unité.
Elior était un père attentionné pour Lavi et Harel. Il se réjouissait à l’idée d’avoir un nouveau bébé en route – dont le couple n’avait appris l’existence que peu de temps avant qu’Elior ne soit tué.
Son beau-père, Vili, a publié un message sur Instagram : « Elior, mon gendre bien-aimé au bon cœur, toujours souriant. Tu m’as toujours aidé et tu t’es toujours porté volontaire pour aider les autres pour n’importe quelle tâche. Tu savais tout. Tu vas beaucoup me manquer. Je te promets de veiller sur ma Hen et sur les adorables petits-enfants que tu nous as laissés. »
Son épouse, Hen, a raconté à un site d’information local qu’Elior « a toujours dit que rien n’était impossible ».
« Vous voulez quelque chose ? Travaillez-y. Lorsqu’il prenait un projet en charge, il le réalisait toujours de la meilleure façon. C’était un perfectionniste qui avait des mains en or. Il effectuait des recherches et apprenait par curiosité, dans le but de devenir le meilleur. C’était quelqu’un de bien. »
Dans leur maison à Ofakim, où ils ont emménagé cinq ans avant la mort d’Elior, il a participé du début à la fin, a-t-elle ajouté.
« Du plâtre aux climatiseurs, en passant par la pergola, la menuiserie et les placards. Nous avons rêvé ensemble et nous avons pu réaliser ces rêves… Elior disait toujours que n’importe qui peut réaliser les rêves chers à son cœur de ses propres mains. »
« Il avait une telle générosité. Il aidait toujours les autres avec patience et calme, avec un sourire et un charisme fou qui épatait les autres. C’était un drôle de type. Ses amis disent qu’il continue à les aider de façon émouvante même après sa mort. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.