Sergent de première classe Sharon Rahmani, 34 ans : La policière était diplômée en droit
Elle a été tuée en combattant des terroristes du Hamas à la rave Supernova, le 7 octobre dernier
La sergente de première classe Sharon Rahmani, 34 ans, détective de la police dans le district du Neguev, a été tuée le 7 octobre dernier en luttant contre le Hamas à la rave Supernova.
Rahmani assurait la sécurité de la fête lorsque l’assaut du Hamas a commencé. Elle avait pris ses fonctions à 6 h 30, juste au moment où les tirs de roquettes ont commencé. Selon ses proches, elle leur a envoyé un message pour leur dire que cela tirait de partout et qu’elle tentait de se mettre à l’abri dans les réfrigérateurs.
Son amie et collègue, la sergente-chef May Cohen, a expliqué à Ynet que lorsque Rahmani s’est rendue compte qu’elle ne s’en sortirait pas vivante, elle a envoyé des messages d’adieu à ses proches : « À 9 h 24, elle nous a écrit son dernier message, ‘Je me vide de mon sang’, et a envoyé sa position. »
Cohen a souligné que Rahmani était une « combattante pour la justice, dans sa vie comme au travail. Je suis certaine qu’elle a lutté de toutes ses forces. C’était une fille forte, indépendante, toujours prête à l’action. »
Elle laisse dans la peine ses parents, Naomi et Yehuda, ainsi que ses frères et sœurs Ofir et Keren. Elle a été inhumée le 12 octobre à Mabuim.
Lors de son service militaire obligatoire, elle avait été gardienne dans l’administration pénitentiaire, avant d’obtenir un diplôme en droit à l’Ono Academic College et de rejoindre les rangs de la police israélienne. Selon ses proches, elle aimait le karaoké, était fan du Maccabi Tel Aviv et aimait faire la fête avec ses amis et sa famille.
Six semaines avant sa mort, elle avait fêté son anniversaire avec ses proches, au bord de la piscine, dans ce qui, avec le recul, laisse le goût d’une fête d’adieu.
Sa sœur, Keren Dery, a écrit sur Instagram : « Sharon était une véritable combattante de la justice. Elle faisait siennes toutes les batailles : elle travaillait énormément et excellait dans ce qu’elle entreprenait. Elle s’inquiétait avant tout du bien-être d’autrui. »
Keren poursuit en disant que Sharon était « la plus gâtée de la famille, la « petite fille » de maman et papa. Elle aimait rire et faire des bêtises avec ses neveux et nièces, elle s’assurait toujours de garder un souvenir des bons moments. »
Lors d’une émission commémorative organisée par Ynet, sa mère, Naomi, a déclaré que la famille n’avait découvert qu’à sa mort l’étendue de ce qu’elle avait pu accomplir.
« J’ai été surprise de tout ce qu’elle avait fait et réussi : elle ne nous en disait rien », a déclaré Naomi, ajoutant avoir trouvé toutes sortes de certificats dans son bureau. « Dans sa courte vie, elle a fait tellement de choses. Elle a obtenu ce qu’elle voulait, elle s’est affirmée, elle était tellement déterminée. »