Sergente-chef Ofir Shoshani, 20 ans : une soldate en permission au « sourire envoûtant »
Assassinée dans sa maison au kibboutz Kfar Aza le 7 octobre
La sergent-chef Ofir Shoshani, 20 ans, commandante à la base de Mifrasit dans le corps des renseignements, a été tuée dans sa maison du kibboutz Kfar Aza, le 7 octobre, par des terroristes du Hamas.
Elle laisse derrière elle ses parents, Mira et Shai, et ses frères Omri et Amit. Elle a été enterrée le 15 octobre au cimetière militaire de Beer Sheva.
Son frère Omri a déclaré à Ynet qu’Ofir était chez elle dans son appartement qui se trouvait dans la section des jeunes du kibboutz lorsque les terroristes du Hamas ont envahi les lieux. Il a indiqué qu’elle était au téléphone avec ses parents « lorsqu’ils ont entendu des terroristes entrer dans son appartement et lui tirer dessus ». Quand elle leur a dit qu’elle avait été blessée au bras, son père a saisi son arme et a pris la route en direction de son appartement, évitant en chemin les tirs répétés des terroristes pendant qu’il conduisait.
Omri raconte que son père a continué à esquiver les tirs et que lorsqu’il s’est approché, il a vu de nombreux membres de l’équipe de sécurité locale du kibboutz jonchant le sol, morts et s’est emparé de l’une de leurs armes. Il a tenté une nouvelle fois de se diriger vers l’appartement de sa fille, mais il a été touché au bras et a dû ramper et se cacher pendant des heures jusqu’à ce qu’il ne soit lui-même secouru. Lorsqu’il est arrivé à l’appartement d’Ofir, il était trop tard. Ils l’ont trouvée morte dans son lit.
« Ma sœur était la plus belle fille du monde », a déclaré Omri. « Elle souriait toujours et avait un impact sur tous ceux qui l’entouraient. Nous étions des amis, mais pas comme je l’aurais voulu ».
Shoshani était par ailleurs une amie proche de Yam Goldstein, qui a été tuée avec son père le 7 octobre, tandis que le reste de sa famille était pris en otage. Leurs amies de lycée se sont fait tatouer deux fées pour immortaliser les deux jeunes femmes, qui s’étaient toutes les deux déguisées en fée Clochette pour Pourim, en classe de 10e.
Leur amie Gaya a confié à Ynet que « Yam et Ofir étaient les piliers de notre classe, deux filles pleines de bon sens. Lorsque j’avais besoin d’informations sur ce qu’il fallait faire, comment le faire, où aller, elles me guidaient. Ofir plaisantait toujours sur le fait qu’elle ne pourrait jamais se débarrasser de Yam, elles étaient les meilleures amies du monde… Aujourd’hui, Ofir est probablement en train de dire à Yam : ‘Quoi, même ici, tu m’as suivie ?' »
Liat Eti Peretz a écrit sur Instagram qu’Ofir était une « belle jeune fille, parfaite, au sourire captivant, que j’ai eu la chance de connaître. À chaque rencontre avec Ofir, j’étais époustouflée par son intelligence. J’ai toujours dit que nous entendrions beaucoup parler de cette fille ».
Sa grand-mère, Jenny Hampel, a écrit sur Facebook que « cette horrible guerre m’a enlevé l’aînée et la plus chère de mes petits-enfants. Je ne sais pas comment je pourrai un jour me consoler de cette perte. Un bourgeon de 20 ans qui n’a jamais eu le temps de devenir une fleur. Je t’aime tellement que mon cœur brûle. »
Omri s’est également fait tatouer en souvenir de sa sœur une femme qui danse, à l’instar du tatouage de sa défunte sœur, à laquelle il a ajouté des ailes et une auréole : « Il était évident pour moi que je devais me faire ce tatouage, pour garder quelque chose d’elle en moi », a-t-il déclaré. « Si elle l’apprenait, elle se moquerait de moi et dirait que je la copie. »