SolarEdge, firme israélienne de l’énergie intelligente, évincée du S&P 500
Après une chute de plus de 70 % de ses actions cette année, SolarEdge, cotée au Nasdaq, est sur le point de perdre sa place dans l'indice le plus suivi au monde
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
SolarEdge Technologies Inc., une entreprise israélienne spécialisée dans les technologies énergétiques intelligentes, est sur le point de perdre sa place dans le classement prestigieux des 500 plus grandes sociétés cotées à Wall Street.
Basée à Herzliya et ayant son siège social en Californie, SolarEdge sera retirée de l’indice S&P 500 lorsque les changements de rééquilibrage de l’indice prendront effet le 18 décembre. L’annonce a été faite vendredi en fin de journée par la société S&P Dow Jones Indices.
Ce retrait survient à peine deux ans après l’entrée de SolarEdge dans l’indice le plus suivi au monde, qui regroupe les 500 plus grandes entreprises cotées au NYSE, au Nasdaq ou au CBOE (Chicago Board Options Exchange), aux côtés de multinationales telles qu’Apple, Microsoft, Meta (Facebook), Amazon et Tesla. L’entreprise solaire est cotée au Nasdaq depuis 2015. Les entreprises doivent avoir une capitalisation boursière d’au moins 14,5 milliards de dollars pour pouvoir être cotées sur le S&P 500.
SolarEdge a été fondée en 2006 dans le but de rendre l’énergie solaire plus abordable et de la démocratiser. Elle a développé une solution d’onduleur pour la récolte et la gestion de l’énergie dans les systèmes solaires photovoltaïques (PV). En 2010, l’entreprise a commercialisé son système d’onduleur optimisé pour le courant continu SolarEdge afin d’augmenter la production d’électricité et de réduire le coût de l’énergie produite par le système solaire photovoltaïque.
L’entreprise solaire affirme que ses produits s’adressent à un large éventail de secteurs du marché de l’énergie, tels que le stockage de l’énergie, la recharge des véhicules électriques, les batteries, les groupes motopropulseurs des véhicules électriques et les solutions de services pour le réseau électrique.
Depuis le début de l’année, les actions de SolarEdge ont chuté de plus de 70 %, réduisant sa valeur à 4,7 milliards de dollars. En octobre, l’entreprise a annoncé des « annulations substantielles et inattendues » de la part de distributeurs européens en raison de la faible demande pour ses onduleurs photovoltaïques. Le 1er novembre, l’entreprise a annoncé des résultats trimestriels inférieurs aux prévisions pour le troisième trimestre, invoquant la lenteur du marché, qui s’est traduite par des stocks élevés de ses produits.
Au troisième trimestre, SolarEdge a enregistré une perte de 31 millions de dollars, contre un bénéfice de 54,1 millions de dollars au même trimestre de l’année précédente. Ses revenus ont chuté de 13 % à 725,3 millions de dollars, contre 836,7 millions de dollars au même trimestre en 2022.
Lorsque SolarEdge a rejoint le S&P 500 en 2021, sa capitalisation boursière s’élevait à 16 milliards de dollars et elle était considérée comme l’une des entreprises israéliennes les plus intéressantes, aux côtés de NICE Systems et du géant de la cybersécurité Check Point Software Technologies.
En août dernier, SolarEdge avait fait les unes en formant une joint-venture avec la société saoudienne Ajlan & Bros Holding, un conglomérat du secteur privé basé à Ryad, en vue de favoriser la transition vers l’adoption de l’énergie photovoltaïque dans le royaume du désert, lequel n’a, par ailleurs, pas de liens diplomatiques officiels avec l’État hébreu.