La loi sur l’utilisation du sperme des soldats morts au combat votée en 1e lecture
Les députés soutiennent la proposition qui étendrait les droits de FIV aux partenaires non mariés et aux parents des soldats tués, les familles appelant à modifier la loi actuelle

Les députés ont apporté mercredi leur soutien à un projet de loi visant à élargir les critères d’utilisation du sperme de soldats israéliens décédés dans le cadre de l’insémination artificielle.
Le projet de loi, qui a été adopté en première lecture par 31 voix contre 7, a été inspiré par les appels de parents de soldats tués qui font pression pour que la loi existante soit modifiée afin qu’ils puissent encore avoir des petits-enfants grâce au sperme prélevé sur leurs fils décédés.
Actuellement, les droits de fécondation in vitro (FIV) à titre posthume sont réservés uniquement aux veuves des soldats tombés au combat en Israël. La modification proposée étendrait ces droits aux partenaires non mariés et aux parents, les premiers pouvant utiliser le sperme même si le défunt n’a pas donné d’instructions explicites en ce sens avant sa mort.
Les parents seraient autorisés à utiliser le sperme si leur fils n’avait pas de petite amie, ou s’il en avait une mais que sa partenaire n’était pas intéressée. Le projet de loi stipule que dans de tels cas, le soldat devra avoir laissé des instructions écrites pour que l’un de ses parents puisse le faire.
La proposition a été soutenue par les parents de Barel Hadaria Shmueli, un agent de la police des frontières qui a succombé aux graves blessures par balle contractées le long de la frontière de Gaza en 2021, et d’Amit Ben-Ygal, mortellement touché à la tête par une brique lancée sur lui lors d’un raid militaire en Cisjordanie un an plus tôt.
Des membres de la famille de Shmueli étaient présents lors du vote de mercredi, au cours duquel les membres de la Knesset ont approuvé des propositions de loi similaires soumises par des députés de la coalition et de l’opposition.

Bien que le projet de loi soit soutenu par les députés et les familles endeuillées, certains – notamment des rabbins – ont exprimé leur malaise, estimant qu’il semble axé sur les aspirations des parents en deuil et non sur celles des soldats.
Le projet de loi va maintenant être soumis à la commission du Travail, des Affaires sociales et de la Santé de la Knesset, où il sera préparé pour les trois lectures plénières nécessaires pour qu’il ait force de loi.
Un projet de loi similaire a été adopté en première lecture lors de la précédente Knesset, mais a expiré lorsque le nouveau Parlement a pris ses fonctions en novembre dernier, ce qui l’a obligé à légiférer à nouveau.
L’AFP a contribué à cet article.