Synagogue de LA : un suspect mis en examen pour vandalisme et crime de haine
Les détectives étudient l'éventuel lien entre le vandalisme de la synagogue Nessah et une série de graffitis retrouvés sur trois établissements juifs de Los Angeles
La police de Beverly Hills a arrêté mercredi un suspect dans l’acte de vandalisme survenu dans une synagogue durant le week-end.
Nathaniel Anton Redding, 24 ans, originaire de Millersville, en Pennsylvanie, a été accusé de vandalisme sur une propriété religieuse et de cambriolage commercial, a fait savoir CBS Los Angeles.
Les charges retenues contre Redding comportent également la circonstance aggravante de crime de haine.
Samedi, un suspect décrit comme un homme de type caucasien est entré dans la synagogue Nessah de Beverly Hills, fréquentée par l’importante communauté perse du secteur. Des livres de prières ont été déchirés, des rouleaux de Torah froissés, les meubles renversés et des reliques écrasées.
« Le criminel qui aurait profané le lieu saint pendant Shabbat est désormais en détention, grâce au superbe travail de la police de Berverly Hills », a déclaré le maire de la ville John Mirisch dans un communiqué. « J’avais dit que nous attraperions ce gars, et nous l’avons fait. »
PHOTOS from inside the synagogue have just emerged. Awful. pic.twitter.com/9jpn0PvDwj
— Sia Kordestani (@SiaKordestani) December 15, 2019
Redding a été arrêté à Hawaii dans une opération conjointe de la police de Beverly Hills et de la police d’Hawaii.
Il a été détenu sans caution en attente d’une audience sur une extradition inter-états, afin d’organiser son retour en Californie.
Les détectives étudient l’éventuel lien entre l’acte de vandalisme dans la synagogue Nessah et une série de graffitis retrouvés sur trois établissements juifs de Los Angeles.
Lundi soir, les murs de trois écoles juives ont été tagués et dans la nuit de mardi et mardi matin, une vingtaine de véhicules ont été tagués à Calabasas.
Une croix gammée et des messages haineux, notamment la phrase « il est temps de payer », ont été peints à la bombe à l’American Jewish University de Bel Air, la Westwood Charter School et le lycée de Milken Community mardi, selon le site LAist.
Egalement lundi, des voitures ont été vandalisées près des communautés de Brentwood et de Westwood à Los Angeles « de façon similaire », a rapporté la LAPD, selon un reportage de CBSLA.
En septembre, les mots « Free Palestine » avaient été peints à la bombe devant la communauté Babe Sale, dans le district de Fairfax et le message
« Six millions $ n’ont pas suffi » a aussi été retrouvé écrit au marqueur sur le panneau de bienvenue ornant l’entrée du temple Ahavat Shalom.
Le site LAist a repris les chiffres de l’Anti-Defamation League (ADL) qui fait état de 56 incidents de ce genre à Los Angeles en 2019.