Tags et manif à la fac Lyon III : le ministre de l’Enseignement supérieur saisit la justice
Les manifestants ont pris pour cible Yaël Braun-Pivet, qui avait pris position contre l'arrêt des livraisons d'armes à Israël après qu'Emmanuel Macron s'est exprimé en faveur de l'embargo
Le ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel a annoncé samedi saisir la justice après les tags et manifestation pro-palestinienne survenus la veille contre la venue de Yaël Braun-Pivet à l’université Lyon III.
« Pour lutter efficacement contre ces actes inacceptables, je viens d’effectuer un signalement auprès du procureur de la République de Lyon », a annoncé le ministre sur X.
« Je compte sur sa fermeté pour agir et endiguer ces dérives contraires aux valeurs de la République », a-t-il déclaré.
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a été visée vendredi par des tags et des slogans hostiles de militants propalestiniens opposés à sa venue à l’université Lyon III.
« Yaël casse-toi », « génocidaires hors de nos facs », « Free Gaza » ou « Free Palestine » : plusieurs messages en grandes lettres avaient été tagués dans la nuit à proximité du campus. Certains ont été rapidement effacés.
Environ 200 manifestants ont poursuivi sur le même registre dans l’après-midi, avant l’arrivée de la députée macroniste, scandant « Israël criminel, Yaël complice » ou « Yaël, casse-toi de là, Lyon 3 n’est pas à toi ».
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé sur X une « dérive fasciste de militants qui instrumentalisent le drame que vivent les Palestiniens ».
Soutien total à Yaël Braun-Pivet que des manifestants d’extrême gauche aux idées antisemites veulent interdire d’accès à une université.
La République est partout chez elle.Insupportable dérive fasciste de militants qui instrumentalisent le drame que vivent les palestiniens.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 8, 2024
Patrick Hetzel a de son côté condamné vendredi « avec force les insultes antisémites proférées à l’encontre de Yaël Braun-Pivet et les agissements inacceptables de groupes d’étudiants survenus à Lyon III ».
Mme Braun-Pivet, qui n’a pas croisé les manifestants, a échangé pendant un peu plus d’une heure avec environ 200 étudiants.