Tal Russo, n°2 sur la liste Travailliste pourrait être inéligible, selon un juge
L'ex-général a quitté le service actif en 2013 mais il est resté réserviste à un statut de permanent jusqu'en 2017, soulevant des doutes sur son "délai de réflexion" de 3 ans
La commission centrale électorale a informé lundi un ancien général qui se présente aux élections sur la liste du parti Travailliste qu’il pourrait ne pas être éligible, mettant en doute le fait qu’il ait véritablement achevé son « délai de réflexion » post-militaire de trois ans – une obligation juridique – avant d’entrer en politique.
Tal Russo, général de division à la retraite et ancien chef du commandement du sud, a été choisi par le chef du parti Travailliste, Avi Gabbay, pour occuper la deuxième place sur la liste du parti.
Tandis que Russo a quitté le service actif en 2013, il a servi dans les réserves comme chef d’un corps de l’armée israélienne à un statut de permanent et ce, jusqu’en 2017.
Le magistrat à la Cour suprême Hanan Melcer, qui est à la tête de la commission de contrôle des élections, a écrit à Russo que la date à laquelle il avait pris sa retraite était le 10 mai 2017, ce qui le rend inéligible à un mandat jusqu’à mai 2020.
Selon la loi israélienne, les hauts-responsables placés à des postes liés à la sécurité doivent attendre trois ans après leur départ à la retraite avant d’entrer en politique.
Melcer a donné à Russo, au parti Travailliste et au procureur-général Avichai Mandelblit jusqu’au 3 mars pour répondre de l’éligibilité du général à la retraite.
« Russo est un soldat très apprécié. Nous sommes certains que les choses seront éclaircies et qu’il représentera avec beaucoup d’honneur les citoyens israéliens à la prochaine Knesset », a indiqué la formation Travailliste dans un communiqué.
De plus, Melcer a indiqué à Pinchas Idan, qui se présente sur la liste du Likud, qu’il pourrait ne pas pouvoir se présenter devant les électeurs le 9 avril.
Idan, 19e sur la liste du Likud, a dirigé le syndicat de l’Autorité israélienne des aéroports.
Mais, le mois dernier, il a demandé et reçu une rétrogradation qui lui a permis de conserver son emploi tout en se présentant à la Knesset.
Selon la loi, les hauts-responsables travaillant dans des entreprises publiques doivent démissionner 100 jours avant d’assumer un mandat.
Melcer a demandé à Idan de clarifier sa demande de rétrogradation soumise le 6 janvier, soupçonnant qu’elle a été « apparemment soumise dans le seul objectif de pouvoir présenter sa candidature ».
Idan, le Likud, Mandelblit et l’Autorité des aéroports ont également jusqu’au 3 mars pour répondre.