Israël en guerre - Jour 433

Rechercher

Téhéran : « Mort à Israël » scandé lors des funérailles du chef du Hamas, Haniyeh

"Notre devoir est de répondre au bon moment et au bon endroit", a déclaré le guide suprême qui a prononcé les prières accompagnant le cercueil lors de la cérémonie funéraire à Téhéran

Des Iraniens participant à une cérémonie funéraire pour le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, le 1er août 2024. (Crédit : AFP)
Des Iraniens participant à une cérémonie funéraire pour le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, le 1er août 2024. (Crédit : AFP)

Les processions funéraires ont commencé jeudi à Téhéran pour le chef du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué lors d’une frappe la veille à Téhéran imputée à Israël.

Des foules portant des photos de Haniyeh et des drapeaux palestiniens se sont rassemblées dans la capitale iranienne. La foule a scandé « mort à Israël » et brandi des pancartes appelant à la chute d’Israël.

Près de trois semaines après avoir mené le 13 juillet un raid aérien contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a affirmé, après « une analyse de renseignements », qu’il avait été tué dans l’opération.

Deif a « dirigé, planifié et exécuté », selon Tsahal, le pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre en cours. Le groupe terroriste palestinien avait, après le raid, affirmé que Deif était en vie.

Le guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a prononcé les prières pour Haniyeh à Téhéran avant son enterrement à Doha, a menacé de « punir sévèrement » l’assassinat du chef du Hamas et aurait ordonné de frapper directement Israël.

Des appels à la vengeance ont été lancés lors de la cérémonie funéraire depuis Téhéran.

Khalil al-Hayya, haut responsable du Hamas chargé des relations extérieures du groupe terroriste, a juré que « le leitmotiv d’Ismaïl Haniyeh, ‘Nous ne reconnaîtrons pas Israël’, restera immortel » et que « nous poursuivrons Israël jusqu’à ce qu’il soit déraciné de la Terre d’Israël ».

Le président conservateur du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a affirmé que l’Iran « exécutera certainement l’ordre du guide suprême [de venger Haniyeh] ».

« Il est de notre devoir de répondre au bon moment et au bon endroit », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé sous les cris de la foule « Mort à Israël, Mort à l’Amérique ! »

Les cercueils du chef du Hamas et de son garde du corps, ornés d’un motif noir et blanc ressemblant à un keffieh – le foulard arabe censé protéger du soleil et du sable qui est devenu un symbole du nationalisme palestinien -, ont été transportés dans un camion décoré de fleurs à travers les rues de Téhéran, où un vaporisateur d’eau installé sur le véhicule rafraîchissait la foule rassemblée sous une forte chaleur.

L’ayatollah Ali Khamenei prononçant les prières au-dessus du cercueil du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, le nouveau président iranien Masoud Pezeshkian se tenant à sa droite, à l’Université de Téhéran, le 1er août 2024. (Crédit : Capture d’écran/AFP)

Le guide suprême iranien et des représentants de groupes terroristes palestiniens se sont recueillis devant les cercueils.

Khamenei a prononcé les prières au-dessus du cercueil de Haniyeh à l’Université de Téhéran, en présence du nouveau président iranien Masoud Pezeshkian et des chefs du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI).

La télévision d’État a montré les cercueils placés dans un camion et déplacés vers la place Azadi à Téhéran, où des gens leur jetaient des fleurs.

Après les funérailles à Téhéran, la dépouille de Haniyeh devait être transférée au Qatar, où il vivait en exil, pour y être enterrée vendredi.

Mercredi avant l’aube, Haniyeh, 61 ans, a été tué dans l’une des résidences spéciales pour les anciens combattants dans le nord de Téhéran après avoir assisté à la cérémonie d’investiture de Pezeshkian. Il a été tué par un « projectile aérien », selon les médias locaux.

L’Iran et le Hamas ont accusé Israël, leur ennemi juré, et promis de venger sa mort, survenue quelques heures après celle du chef de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah Fouad Shukr, tué par une frappe revendiquée par Israël mardi soir dans la banlieue sud de Beyrouth.

 « Au bon moment »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’exprimant depuis les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 31 juillet 2024. (Crédit : Capture d’écran)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi qu’Israël avait porté « des coups sévères » à ses « ennemis », en mentionnant explicitement l’élimination de Shukr, mais sans commenter la frappe sur Téhéran.

Aussitôt après l’attaque à Téhéran, le guide suprême iranien a menacé Israël d’un « châtiment sévère ». « Il est de notre devoir de venger le sang [de Haniyeh] versé sur le territoire [iranien]. »

« Nous mettrons certainement en œuvre l’ordre du guide suprême », « au bon endroit et au bon moment », a déclaré le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, lors des funérailles.

Également présent, le responsable al-Hayya, a affirmé que les Palestiniens « pourchasseront Israël jusqu’à ce qu’il soit déraciné de la Terre de Palestine ».

Selon le New York Times citant trois responsables iraniens non identifiés, l’ayatollah Khamenei a, lors d’une réunion d’urgence du Conseil suprême de sécurité nationale mercredi matin, donné l’ordre de frapper directement Israël, en riposte à l’assassinat de Haniyeh.

Le 13 avril, l’Iran a lancé une attaque inédite de drones et de missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe meurtrière le 1er avril sur une annexe du consulat iranien à Damas, imputée à Israël. La plupart des projectiles iraniens ont été interceptés avec l’aide des États-Unis et d’autres pays.

Face aux craintes d’un embrasement régional alimenté par un cycle de violences entre l’armée israélienne et les alliés de l’Iran au Liban, au Yémen et en Syrie, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé « toutes les parties » à la désescalade.

« Le Moyen-Orient est sur la voie de la multiplication des conflits […] Il est essentiel de rompre ce cycle, et cela commence par un cessez-le-feu à Gaza », a-t-il dit.

Du personnel d’urgence et de sécurité sur le site de frappes israéliennes présumées qui ont touché un bâtiment adjacent à au consulat d’Iran, à Damas, le 1er avril 2024. (Crédit : Maher Al Mounes/AFP)

Mais l’espoir d’une trêve associée à une libération des otages retenus à Gaza reste lointain. La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.

Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon Tsahal.

Plus de 39 400 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

Discours de Nasrallah

Au Liban, le chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah Hassan Nasrallah doit prononcer un discours à 17H00 locales (14H00 GMT), après les funérailles de Shukr, accusé par Israël d’être responsable d’une frappe qui a tué douze enfants et adolescents samedi dernier sur le plateau du Golan.

Face aux craintes d’une guerre à grande échelle, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth et plusieurs pays ont recommandé à leurs ressortissants d’éviter le Liban.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.