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Terrorisme : Un Libanais aurait tenté de recruter des Palestiniens via TikTok

Selon le Shin Bet, 2 hommes originaires de Jérusalem-Est, résidents d'Israël, étaient en contact avec un ancien membre du Hezbollah qui leur confiait des missions de surveillance

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le profil utilisé par Abu Ghassan, un Libanais, pour recruter des Palestiniens à des fins terroristes, une photo transmise par le Shin Bet, le 2 février 2023. (Crédit : Shin Bet)
Le profil utilisé par Abu Ghassan, un Libanais, pour recruter des Palestiniens à des fins terroristes, une photo transmise par le Shin Bet, le 2 février 2023. (Crédit : Shin Bet)

L’agence de sécurité intérieure du Shin Bet a annoncé, jeudi, qu’un Libanais, un ancien combattant du Hezbollah, a tenté de recruter des Palestiniens à des fins terroristes via l’application mobile de partage de vidéos TikTok.

L’agence a dit que deux hommes originaires de Jérusalem-Est, des résidents d’Israël, ont été arrêtés en raison de leurs liens présumés avec Salah Swouti, connu également sous le nom d’Abu Ghassan.

Selon le Shin Bet, ‘Abu Ghassan’ leur aurait donné pour instruction d’effectuer des missions de surveillance au sein de l’État juif, tous deux étant en possession de cartes d’identité israéliennes. L’agence a indiqué qu’ils avaient « pris des photos de différents endroits, en se focalisant sur Jérusalem, afin de préparer des attaques terroristes ».

Les deux individus n’ont pas été identifiés et il est difficile de dire s’ils ont été d’ores et déjà arrêtés.

Le Shin Bet a ajouté qu’Abu Hassan, ancien membre du groupe terroriste du Hezbollah qui est soutenu par l’Iran, entrait en contact avec des recrues potentielles à Jérusalem-Est et en Cisjordanie via TikTok.

« Au début des échanges, ‘Abu Ghassan’ s’intéressait à des choses personnelles et il abordait des sujets plus généraux comme la situation à Jérusalem et les conflits entre Juifs et Arabes », a expliqué l’agence.

Un policier dans le camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est, lors d’affrontements avec des Palestiniens, le 12 octobre 2022. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

« Plus tard, dans le cadre du processus de recrutement caractéristique du Hezbollah, ‘Abu Ghassan’ transférait la conversation sur Telegram. Là-bas, il confiait des missions des individus apparemment innocents – comme prendre des photos ou tourner des vidéos en Israël pour trouver des cibles potentielles », a continué le Shin Bet.

« Le temps passant et les liens entre les deux parties devenant plus solides, ‘Abu Ghassan’ donnait pour instruction à ses recrues de lancer des attaques terroristes contre les citoyens israéliens en ignorant les dégâts entraînés pour les recrues et pour leurs famille », a poursuivi le Shin Bet.

La semaine dernière, le Shin Bet avait annoncé qu’il avait découvert que le Hamas, le groupe terroriste à la tête de la bande de Gaza, cherchait à recruter des Palestiniens susceptibles de l’aider à commettre des attentats.

L’agence a fait savoir qu’elle considérait comme « graves » ces initiatives visant à recruter des résidents israéliens à des fins de terrorisme, disant qu’elle « appelle à la vigilance sur internet au vu des menaces posées par divers membres d’organisations terroristes sur les réseaux sociaux ».

Au mois de septembre, le chef du Shin Bet, Ronen Bar, avait estimé que les incitations au terrorisme sur les réseaux sociaux étaient un défi majeur pour son agence dans la mesure où il était difficile d’empêcher les algorithmes de servir de chambre d’écho à des contenus incitant à la violence, des contenus qui peuvent facilement atteindre des jeunes influençables.

« C’est un nouveau champ de bataille pour les agences de sécurité. Internet permet de recruter davantage de gens à des fins terroristes et c’est un défi lancé aux outils dont nous disposons dans la lutte contre le terrorisme. Les groupe terroristes le savent bien et ils savent bien aussi comment entraîner des attaques dites ‘copycat’ et comment influencer les autres », avait commenté Bar lors d’une conférence organisée à l’université Reichman de Herzliya.

Bar avait indiqué que la lutte contre les incitations en ligne était rendue particulièrement difficile dans la mesure où l’agence devait sauvegarder la démocratie et protéger la liberté d’expression.

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