Tiercé gagnant aux Golden Globes pour « The Brutalist », avec Adrien Brody
L'acteur américain décroche le prix du meilleur acteur pour son incarnation d'un architecte survivant de la Shoah, tandis que Kieran Culkin remporte le prix du meilleur second rôle pour "A Real Pain"
La soirée des Golden Globes qui a eu lieu dimanche soir a notamment été marquée par le sacre de « The Brutalist », portrait d’un architecte survivant de la Shoah tentant de refaire sa vie aux États-Unis, qui a obtenu trois statuettes.
« The Brutalist » a remporté un tiercé très prestigieux : meilleur film dramatique, meilleur réalisateur pour Brady Corbet et meilleur acteur pour Adrien Brody.
Avec une telle moisson, ce film fleuve de 3h30, salué comme un chef-d’oeuvre et déjà élevé par la critique au rang de grands classiques comme « », cimente son statut de poids lourd pour les Oscars.
Au cœur d’un Hollywood où les studios influencent souvent la création, Brady Corbet en a profité pour adresser un plaidoyer en faveur de l’indépendance des réalisateurs.
« Personne ne réclamait un film de trois heures et demie sur un designer du milieu du siècle en pellicule 70 millimètres, mais cela fonctionne », a-t-il insisté, en estimant que le « final cut » devrait toujours revenir au réalisateur.
Son grand concurrent, le thriller papal « Conclave », a lui raflé le prix du meilleur scénario, pour sa plongée dans les luttes de pouvoir du Vatican lors de l’élection d’un nouveau pape.
Le film « The Brutalist », qui dure plus de trois heures et demie, a remporté le prix du meilleur film dramatique face au biopic de Bob Dylan « A Complete Unknown », au thriller papal Conclave, à l’épopée de science-fiction « Dune : Deuxième partie », à « Nickel Boys » (un film sur les tensions raciales dans les écoles de redressement) et à « 5 septembre », qui retrace le massacre des athlètes israéliens par des terroristes palestiniens lors des Jeux olympiques de Munich en 1972.
Kieran Culkin a remporté le prix du meilleur second rôle masculin pour son interprétation dans la comédie de voyage décalée de Jesse Eisenberg, « A Real Pain », qui raconte l’histoire de cousins américains mal assortis retraçant l’histoire de leur famille pendant la Shoah.
Dans la catégorie de la meilleure comédie ou comédie musicale, c’est la narco-musicale surréaliste Emilia Perez—qui raconte l’histoire d’un baron de la drogue mexicain subissant une opération chirurgicale pour vivre en tant que femme—qui l’emporte face à « Anora », « Challengers », « A Real Pain », « The Substance » et « Wicked ». L’œuvre de Jacques Audiard, qui défie les genres, repart avec quatre trophées au total.
Gal Gadot a remis un prix peu de temps après avoir publié un message sur Instagram sur le sort de Liri Albag et les autres otages.
Plusieurs gestes de solidarité discrets avec la cause palestinienne ont été notés au cours de la cérémonie, notamment des pins Artists4Ceasefire portés par l’acteur australien Guy Pearce et le scénariste américain Justin Halpern.