Tsahal annonce la démolition de la maison d’un terroriste palestinien
Omar Jaradat est accusé d’avoir participé à l’attaque qui a coûté la vie à Yehuda Dimentman près de Homesh, en décembre 2021
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée a indiqué mercredi avoir informé la famille d’un terroriste palestinien que l’appartement dans lequel il vivait dans le village de Silat al-Harithiya, dans le nord de la Cisjordanie, allait être démoli.
Selon l’agence de sécurité du Shin Bet, une cellule appartenant au groupe terroriste du Jihad islamique palestinien a orchestré la fusillade meurtrière au cours de laquelle Yehuda Dimentman a été tué et deux autres personnes ont été légèrement blessées, en décembre 2021 dans le nord de la Cisjordanie.
La maison abritant la famille d’un suspect a été démolie la semaine dernière et les familles de deux autres suspects ont reçu des ordres de démolition le mois dernier.
La famille d’Omar Ahmed Yassin Jaradat a eu la possibilité de faire appel de l’ordre de démolition émis mercredi.
Les appels sont rarement couronnés de succès : toutefois, dans certains cas, le tribunal limite l’ordre de démolition aux seules parties de la maison utilisées par le terroriste.
Un appel déposé au nom de l’un des autres suspects pour un ordre de démolition imminent a été rejeté par la Haute Cour de justice. Un autre appel, interjeté par la famille d’un deuxième suspect, est en cours d’examen et la réponse est attendue dans les tout prochains jours.
En décembre dernier, l’armée israélienne avaient essuyé des tirs alors qu’elles mesuraient les bâtiments afin de déterminer la meilleure façon de les démolir. Aucun blessé n’avait été signalé côté israélien.
Dans les cas d’attaques terroristes, les autorités israéliennes prennent souvent des mesures punitives telles que des démolitions de maisons avant toute condamnation.
Israël justifie la pratique consistant à démolir la maison des agresseurs comme moyen de dissuasion contre de futures agressions. Les responsables estiment que la rapidité d’action est essentielle et que le facteur dissuasif se dégrade avec le temps.
Toutefois, depuis quelques années, un certain nombre de responsables du ministère de la Défense remettent en cause l’efficacité de cette pratique, suivis par les militants des droits de l’homme, qui dénoncent une punition collective.