Tsahal frappe des dépôts d’armes du Hezbollah stockés en violation du cessez-le-feu
Les régions de Nabatieh et la Beqaa ciblées par l'aviation militaire israélienne, selon les médias libanais ; Tsahal promet "d’empêcher toute tentative" de réarmement du groupe terroriste

L’armée israélienne a mené des frappes aériennes contre des cibles du groupe terroriste chiite du Hezbollah au Liban dans la nuit de jeudi à vendredi, visant des sites où l’organisation entreposait des armes dans la région de Nabatieh et dans la vallée de la Beqaa.
Après que les médias libanais ont rapporté ces attaques, l’armée israélienne a confirmé avoir mené des frappes, et a précisé que ses avions de chasse avaient visé deux sites où le Hezbollah stockait des armes en violation du cessez-le-feu conclu en novembre.
Dans un communiqué, Tsahal a qualifié les frappes de « ciblées » et a affirmé que l’armée « empêcherait toute tentative de réarmement du Hezbollah, conformément aux dispositions de l’accord de cessez-le-feu ».
Les régions de Nabatieh et de la vallée de la Bekaa se situent toutes deux au nord du fleuve Litani, zone où le Hezbollah est censé se retirer en vertu de l’accord de cessez-le-feu.
Le gouvernement libanais n’a pas encore commenté ces frappes.
Un fragile cessez-le-feu est en place depuis le 27 novembre 2024, après plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre totale.
⭕️ The IAF conducted a precise strike in Lebanese territory on two military sites that contained Hezbollah weapons, which were in violation of the ceasefire agreement.
The IDF continues to operate to remove any threat to the State of Israel and will prevent any attempt by the… pic.twitter.com/RjOwE0FMaT
— Israel Defense Forces (@IDF) February 6, 2025
Le conflit a débuté le 8 octobre 2023 avec des tirs transfrontaliers de roquettes et des attaques de drones du Hezbollah, au lendemain du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël, au cours duquel il a assassiné plus de 1 200 personnes et en a kidnappé 251 pour les emmener en otage dans la bande de Gaza, déclenchant la guerre dans l’enclave.
Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, avait déclaré que ses attaques visaient à soutenir Gaza. Lorsque le cessez-le-feu est entré en vigueur, Israël avait déjà considérablement affaibli les capacités militaires du Hezbollah et décimé une partie de sa chaîne de commandement.
En vertu de l’accord, le Hezbollah est tenu de se retirer au nord du fleuve Litani, soit à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne, tandis qu’Israël est autorisé à frapper les menaces qu’il considère comme imminentes et à soumettre les menaces moins urgentes à un comité de surveillance composé de représentants du Liban, d’Israël, de la France, des États-Unis et de la FINUL.

Selon les termes de la trêve, l’armée libanaise devait se déployer dans le sud du pays aux côtés des forces de maintien de la paix de l’ONU, tandis que l’armée israélienne amorçait un retrait progressif sur une période de 60 jours.
Toutefois, la date butoir initiale du 26 janvier a été repoussée au 18 février à la demande d’Israël. Jérusalem a justifié cette prolongation par le fait que l’armée libanaise ne s’était pas déployée dans toutes les zones du Sud-Liban comme le prévoyait l’accord.
Outre son retrait au nord du Litani, le Hezbollah s’est également engagé à démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud du pays.
Cependant, l’armée israélienne affirme que ses forces continuent de découvrir et de saisir des armes du Hezbollah dans des zones où leur présence est interdite, et accuse l’armée libanaise de ne pas respecter pleinement les engagements pris dans le cadre de l’accord.
L’AFP a contribué à cet article.