Tsahal : Il ne fait pas de doute que l’attaque de Duma est un acte de ‘terrorisme juif’
Un militaire de haut rang a rejeté les spéculations selon lesquelles l'incendie criminel de juillet ait pu avoir été commis par des Palestiniens
Un officier supérieur de Tsahal a déclaré mardi que les services de renseignement n’avaient « aucun doute » quant à l’identité des coupables d’une attaque meurtrière dans laquelle la maison d’une famille palestinienne avait été incendiée en juillet dernier.
« Le fait que les auteurs de l’attaque soient des Juifs ne fait aucun doute dans l’appareil de la défense, » a dit mardi le responsable lors d’un briefing avec des journalistes.
L’attaque du 31 juillet dans le village de Duma dans le nord de la Cisjordanie, avait tué Ali Dawabsha, âgé de 18 mois. Son père Saad et sa mère Riham ont respectivement succombé à leurs graves brûlures la semaine suivante et début septembre. Ahmed, 4 ans, toujours hospitalisé au centre médical Sheba à Tel Hashomer près de Ramat Gan avec des brûlures sur une grande partie de son corps, est le seul survivant de la famille.
« Ce fut un acte de terrorisme juif, cela ne fait aucun doute », a déclaré l’officier.
Il n’a pas révélé les éléments de l’enquête en cours, mais a insisté sur le fait que « toutes les conjectures et spéculations sur cette question n’ont pas de fondement dans la réalité. »
L’officier a également répondu aux allégations des membres de la famille des victimes – reprises cette semaine par un fonctionnaire de l’ONU – selon lesquelles l’armée israélienne ferait preuve de laxisme dans la recherche des agresseurs présumés.
Bien qu’il n’ait pas donné d’informations sur l’avancement de l’enquête, notamment s’il y avait des suspects, il a affirmé que les forces de securité consacraient toutes les ressources nécessaires pour résoudre l’affaire et attraper les auteurs.
L’attaque a choqué le pays, amenant les dirigeants de tout le spectre politique, dont le président Reuven Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à condamner l’attaque et à exiger une répression accrue contre le mouvement d’extrémistes juifs dit du « Prix à payer » qui mène des attaques contre des civils palestiniens.
Le cabinet de sécurité, composé des ministres les plus importants du gouvernement israélien, a décidé d’octroyer aux services de sécurité d’Israël le pouvoir de détenir des suspects terroristes juifs sans procès, une mesure utilisée en général contre des Palestiniens, mais rarement contre les citoyens israéliens.
Certains militants d’extrême-droite ont critiqué la rhétorique ainsi que la répression, pretendant que l’enquête n’avait pas encore prouvé que l’attaque avait été menée par des terroristes juifs.
Au-delà des informations connues du public, tels que les graffitis en hébreu trouvés sur le site de l’attaque, les détails de l’enquête sont classifiés.
Mais les propos de l’officier de Tsahal font écho à ceux de ministres et à d’autres responsables qui ont accès à l’enquête.