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Tsahal pourrait rester au sud-Liban 30 jours de plus ; le Hezbollah se reconstitue – médias

Israël dit peser sa décision alors que l'armée libanaise ne parvient pas à se déployer ; selon Naïm Qassem, "la patience pourrait s'épuiser" avant même la fin des 60 jours

Les troupes de l’armée israélienne avec la 769ᵉ brigade régionale « Hiram » opérant dans le sud du Liban, sur une photo diffusée le 31 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)
Les troupes de l’armée israélienne avec la 769ᵉ brigade régionale « Hiram » opérant dans le sud du Liban, sur une photo diffusée le 31 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les responsables de l’armée libanaise ont reçu des « signaux sérieux » selon lesquels Israël pourrait prolonger sa présence au Liban de 30 jours au-delà de la période de retrait de 60 jours stipulée dans l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hezbollah, a rapporté samedi un journal aligné sur le groupe terroriste chiite libanais.

Selon Al-Akhbar, le responsable militaire américain chargé de superviser le cessez-le-feu, le général de division Jasper Jeffers, a récemment envoyé un message aux forces armées libanaises (LAF) indiquant que l’armée israélienne décidera de demander ou non cette prolongation en fonction de sa capacité à « atteindre ses objectifs, à savoir mettre fin à la capacité [du Hezbollah] à mener une attaque préemptive ».

Dans le cadre de l’accord de trêve signé par Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah le 27 novembre, Tsahal est tenu de céder toutes ses positions dans le sud du Liban aux LAF dans un délai de 60 jours. Dans le même temps, le Hezbollah doit se retirer au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec Israël.

Au cours de la période de retrait de 60 jours, l’armée israélienne a toutefois continué à mener des frappes contre les terroristes et contre les infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban. Elle a nié avoir violé les termes de l’accord, affirmant que les frappes visaient les violations commises par le Hezbollah lui-même.

S’adressant au Times of Israel le mois dernier, une source militaire avait confirmé que Tsahal se préparait à la possibilité que les troupes restent au-delà de la période de 60 jours, car l’armée libanaise se déploie actuellement trop lentement dans la région du sud-Liban, ce qui laisse au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah le temps de se reconstituer.

Outre la lenteur du déploiement, l’armée libanaise ne parvient pas à attaquer les cibles du Hezbollah lorsque l’occasion se présente. Néanmoins, la source avait déclaré que si l’extension de la durée de déploiement de Tsahal mettait à l’épreuve l’accord de cessez-le-feu, celui-ci ne s’effondrerait pas nécessairement.

Le commandant de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun (au centre), visitant le village de Khiam, dans le sud du Liban, le 23 décembre 2024, après le retrait de l’armée israélienne de la région en vertu d’un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah. (Crédit : AFP)

Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a prévenu samedi que la « patience » du groupe terroriste pourrait s’épuiser avant même la fin de la période de 60 jours.

« Il n’y a pas de calendrier encadrant le travail de la résistance, et notre patience est liée au moment qui sera approprié pour affronter l’ennemi », a déclaré Qassem dans un discours.

« Notre patience peut s’épuiser avant ou après les 60 jours, lorsque nous déciderons de faire quelque chose que vous verrez directement. »

« Par le passé, Israël a atteint Beyrouth en quelques jours, mais lors de l’agression de 2024, il n’a pas pu avancer de plus de quelques centaines de mètres sur le front. Israël n’a pas pu avancer parce que les combattants de la résistance [terroristes] ont tenu bon et sont restés fermes face à lui », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, prononçant un discours télévisé le 14 décembre 2024. (Crédit : Capture d’écran de Press TV ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)

Israël n’a pas cherché à dépasser la zone frontalière lors de sa récente campagne terrestre, affirmant uniquement chercher à éliminer les infrastructures du Hezbollah qui menaçaient les communautés du nord d’Israël.

« L’ennemi a été contraint de demander un cessez-le-feu en raison des capacités de la résistance, et nous avons accepté par l’intermédiaire de l’État libanais », a déclaré Qassem.

Les troupes israéliennes se sont jusqu’à présent retirées de deux villes du sud-Liban, Khiam et Shamaa, mais selon l’Organisation internationale pour les migrations, elles restent stationnées dans une soixantaine d’autres villes, et environ 160 000 Libanais sont toujours déplacés.

Citant des responsables israéliens anonymes, Ynet a rapporté que, bien que l’option ait été envisagée, aucune décision n’avait été prise quant à l’extension de la présence de Tsahal au sud-Liban.

La décision sera prise à l’approche du délai de 60 jours, selon l’article, et dépendra de la capacité de l’armée libanaise à remplir son rôle dans l’accord de cessez-le-feu et à reprendre le contrôle total du sud du Liban au Hezbollah.

Si l’armée libanaise ne peut respecter les termes de l’accord, Israël ne voit pas de raison de retirer ses troupes de l’autre côté de la frontière et estime que les États-Unis, qui ont négocié l’accord, comprendraient la nécessité d’une prolongation, ajoute Ynet.

La guerre du Liban avait été déclenchée lorsque le Hezbollah – sans avoir été provoqué au préalable – avait commencé à lancer des frappes en direction d’Israël presque quotidiennement le 8 octobre 2023, vingt-quatre heures après que le groupe terroriste palestinien du Hamas, soutenu par l’Iran, a pris d’assaut le sud d’Israël, tuant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages. Un massacre qui avait été à l’origine de la guerre à Gaza.

Israël avait intensifié sa campagne contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah en septembre 2024, décimant ses dirigeants, dans le but de mettre fin aux tirs de roquettes persistants qui avaient contraint quelque 60 000 habitants du nord à évacuer.

Les troupes de l’armée israélienne avec la 769ᵉ brigade régionale « Hiram » opérant dans le sud du Liban, dans une photo diffusée le 31 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les combats ont cessé avec l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu le 27 novembre, bien que les deux parties se soient fréquemment accusées de violer les termes de l’accord.

Le Liban a accusé Israël de violer à plusieurs reprises l’accord de cessez-le-feu et a déposé la semaine dernière une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, alléguant qu’Israël avait lancé quelque 816 « attaques terrestres et aériennes » entre le début du cessez-le-feu et le 22 décembre 2024.

La plainte indique que ces attaques ont entravé les efforts livrés par l’armée libanaise pour se déployer dans le sud et pour respecter sa part de l’accord.

Israël a contesté cette affirmation et a déclaré jeudi que des avions de combat avaient frappé des rampes de lancement de roquettes au sud-Liban uniquement après avoir demandé à l’armée libanaise de neutraliser ces lanceurs, ce qui est resté sans réponse.

Samedi, la FINUL a accusé l’armée israélienne d’avoir détruit un baril bleu marquant la frontière entre Israël et le Liban, ainsi qu’une tour d’observation des LAF située près de l’une des positions de la force d’observation de l’ONU.

« Ce matin, les forces de maintien de la paix ont observé un bulldozer de Tsahal détruire un baril bleu marquant la ligne de retrait entre le Liban et Israël à Labbouneh, ainsi qu’une tour d’observation appartenant aux forces armées libanaises située juste à côté d’une position de la FINUL à cet endroit », a déclaré la force d’observation.

La FINUL a déclaré que la « destruction délibérée et directe » par l’armée israélienne du baril bleu et de l’infrastructure de l’armée libanaise constituait une « violation flagrante de la résolution 1701 et du droit international ».

« Nous appelons tous les acteurs à éviter toute action, y compris la destruction de biens et d’infrastructures civils, qui pourrait compromettre la cessation des hostilités », a ajouté la FINUL.

Des véhicules de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) patrouillant dans la ville de Marjayoun, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 29 novembre 2024. (Crédit : AFP)

L’armée israélienne n’a pas encore réagi.

De son côté, Israël a accusé le Hezbollah d’avoir violé le cessez-le-feu des centaines de fois et s’est également plaint auprès du Conseil de sécurité de l’ONU. Le pays a accusé les terroristes de déplacer des munitions, de tenter d’attaquer des soldats israéliens et de se préparer à lancer des roquettes vers le nord d’Israël, entre autres choses.

En vertu de l’accord de cessez-le-feu, Israël est autorisé à agir contre les menaces immédiates posées par le Hezbollah, mais doit transmettre les plaintes concernant les menaces à plus long-terme au comité de surveillance composé de représentants des États-Unis, de la France, du Liban et de la FINUL, la force internationale de maintien de la paix.

Alors que les deux parties s’accusent mutuellement, la chaîne N12 et le journal libanais ad-Diyar ont rapporté vendredi que le principal négociateur américain de l’accord, Amos Hochstein, se rendra à Beyrouth au début de la semaine prochaine.

Selon la chaîne N12, la visite de Hochstein a pour but d’assurer une transition en douceur et en temps voulu dans le sud du Liban, lorsque Tsahal passera le relais aux LAF.

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