Israël en guerre - Jour 434

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Tsahal : une fois devenu combattant, plus de retour pour un enfant unique

Les parents ne pourront plus révoquer la permission pour les unités de combat ; l’armée envisage une nouvelle classification pour un soldat dont le corps est détenu par le Hamas

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

De nouvelles recrues de l'armée israélienne qui prêtent serment, le 9 mai 2013 (Crédit : armée israélienne)
De nouvelles recrues de l'armée israélienne qui prêtent serment, le 9 mai 2013 (Crédit : armée israélienne)

Des parents de soldats qui donnent la permission spéciale pour que leurs enfants servent dans des unités de combat ne pourront plus revenir sur cette décision, a annoncé l’armée cette semaine.

Selon la loi israélienne, un enfant unique, ou le frère d’un soldat qui est mort dans l’armée, a besoin de l’autorisation explicite de ses parents pour rejoindre une unité de combat, contrairement aux autres recrues qui peuvent être placées dans une unité de combat par l’armée sans un tel accord, et même en outrepassant l’opposition de leurs parents.

Dans le passé, les parents d’enfants uniques et « ayant perdu un enfant » pouvaient rétroactivement révoquer cette permission.

Lors de la guerre de Gaza de 2014, il y a eu neuf cas de parents retirant leur permission pour que leurs enfants uniques servent dans des unités de combat, entraînant le retrait de ces soldats des unités de combat, a déclaré un officiel de l’armée aux journalistes dimanche.

Pour éviter de telles situations à l’avenir, l’armée a décidé de retirer ce droit aux parents d’enfants uniques, même si l’on doit encore décider si la décision sera également appliquée aux parents ayant déjà perdu un enfant dans les forces armées.

Dans certains de ces cas, une décision de révoquer la permission pour un enfant unique signifiait qu’une unité entière de soldats avait dû quitter la bande de Gaza.

Selon les Forces de Sécurité d’Israël, le changement de politique a également pour but de donner des droits supplémentaires aux recrues qui décident de rejoindre des unités de combats, puisqu’ils sont légalement adultes.
La Direction des Ressources humaines de l’armée a également commencé à reconsidérer ses classifications pour les victimes et les prisonniers de guerre à la lumière du conflit de 2014 à Gaza, connu en Israël comme l’Opération Bordure protectrice.

La décision vient en réponse à la mort du Lieutenant Hadar Goldin, qui a été tué lors d’une tentative palestinienne d’enlever des soldats israéliens. Une partie de sa dépouille a été retrouvée sur place, permettant à ses parents de l’enterrer, mais le reste de son corps a été emporté par le Hamas et reste depuis lors dans la bande de Gaza.

Goldin constitue donc un cas unique pour l’armée. Jusqu’à présent, l’armée avait quatre classifications pour ses soldats : blessés, tués, retenus prisonniers et décédés mais avec un lieu de sépulture inconnu.

Le sergent Oron Shaul, dont le corps a été volé par des membres de l’organisation terroriste du Hamas et qui n’a donc pas pu être enterré, se trouve dans cette dernière catégorie.

Goldin, qui a une tombe, n’y entre pas. En conséquence, ses parents ont poussé l’armée à créer une catégorie spéciale.

Les soldats de Tsahal Oron Shaul (à gauche) et Hadar Goldin (à droite) (Crédit : Flash90)
Les soldats de Tsahal Oron Shaul (à gauche) et Hadar Goldin (à droite) (Crédit : Flash90)

Aucune décision n’a été prise, mais l’armée a déclaré qu’elle était en discussion continue sur le sujet pour arriver à une solution convenable à ce problème délicat.

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