Tzahi Hanegbi : Les Gazaouis doivent absolument éviter les hôpitaux du nord
Selon le conseiller à la Sécurité nationale, qui exhorte l'Égypte à accepter les blessés, des navires médicaux sont en route et prévient que le Hamas doit "cesser d'exister"
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le conseiller à la Sécurité nationale, Tzahi Hanegbi, a exhorté les Palestiniens à éviter les hôpitaux du nord de la bande de Gaza mardi, alléguant qu’ils servaient de « quartiers généraux terroristes ».
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Tel Aviv, Hanegbi a déclaré qu’Israël demandait des soins médicaux pour tous les habitants de Gaza qui en ont besoin, « mais pas dans des hôpitaux qui aujourd’hui sont effectivement des quartiers généraux du terrorisme pour le commandement et le contrôle du Hamas et du Jihad islamique ».
Au lieu de cela, a ajouté Hanegbi, les civils de Gaza devraient être traités dans « des hôpitaux alternatifs en Égypte, dans la zone protégée [de Gaza], [et] sur les navires-hôpitaux de différents pays qui ont répondu à l’initiative du Premier ministre et qui sont censés atteindre les côtes de Gaza ».
L’armée israélienne a déclaré que la principale base d’opérations du Hamas se trouvait sous l’hôpital al-Shifa, dans la ville de Gaza.
Le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que le Hamas possédait plusieurs complexes souterrains sous al-Shifa – le plus grand hôpital de la bande de Gaza – qui sont utilisés par les dirigeants du groupe terroriste pour diriger des attaques contre Israël.
Hanegbi a souligné qu’Israël respectait les règles de la guerre et que ses efforts pour protéger les civils protégeaint également sa légitimité à mener sa campagne contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Lors du massacre perpétré par le groupe terroriste palestinien le 7 octobre, quelque 2 500 terroristes ont fait irruption à la frontière sous un déluge de roquettes et se sont déchaînés sur plus de 20 localités proches de la bande de Gaza. Ils ont tué plus de 1 400 personnes, en grande majorité des civils, les massacrant dans leurs maisons et lors d’un festival de musique en plein air. Ils ont également enlevé au moins 245 otages et les ont emmenés dans la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, contrôlé par le Hamas, a affirmé que les frappes aériennes israéliennes avaient fait plus de 8 500 morts depuis le 7 octobre. Toutefois, les chiffres publiés par le groupe ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et sont censés inclure à la fois des civils et des terroristes du Hamas tués à Gaza et en Israël, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par les groupes terroristes eux-mêmes.
Israël a demandé à plusieurs reprises aux civils de Gaza de se rendre dans le sud de la bande de Gaza.
Bien que les opérations de Tsahal se concentrent sur le nord de la bande de Gaza, en particulier sur la ville de Gaza, elles se déplaceront à terme vers le reste de la bande côtière, a promis Hanegbi.
« Le tour du sud viendra, le tour du centre viendra, chaque chose en son temps. Il s’agit d’une longue opération. »
Hanegbi a également souligné qu’Israël continuerait à travailler pour empêcher le carburant d’entrer dans la bande de Gaza, le qualifiant « d’oxygène dans les veines des meurtriers ».
« S’il n’y a pas d’électricité ni de carburant, ils sortiront des tunnels et remonteront à la surface, ce qui nous permettra de les tuer plus facilement », a-t-il déclaré.
Les Nations unies ont prévenu que les hôpitaux et d’autres services vitaux de l’enclave palestinienne risquaient d’être fermés en l’absence de livraisons de carburant. Israël a déclaré que le groupe terroriste palestinien stockait de grandes quantités de carburant et le refusait aux civils de Gaza.
Répondant à une question de la presse, Hanegbi a qualifié l’Égypte d’État ami et a expliqué que Le Caire accordait une grande importance à la prévention de l’entrée massive de Palestiniens dans le pays. Dans le même temps, il a souligné qu’il était important que l’Égypte permette aux blessés et aux malades de Gaza de recevoir des soins médicaux dans ses hôpitaux, estimant qu’il s’agissait d’un « intérêt mutuel ».
Au début de la conférence de presse, Hanegbi a déclaré que le Hamas devait « cesser d’exister ». « Telle est la mission de Tsahal dans cette guerre. » « De monstrueux groupes terroristes ne seront plus jamais autorisés à gouverner la bande de Gaza », a-t-il déclaré.
Dans le même temps, il a souligné que l’un des principaux objectifs de la guerre était également le retour des otages. « Il en va de notre responsabilité sacrée en tant que nation, envers nos soldats et nos civils. »
Il a insisté, comme l’ont fait d’autres dirigeants israéliens, sur le fait que l’opération terrestre contribuera à la libération des otages. Hanegbi a affirmé qu’il n’y aurait pas de libération importante d’otages grâce à la médiation du Qatar.
La semaine dernière, dans une rare déclaration, Hanegbi a fait l’éloge de Doha sur X pour ses efforts diplomatiques « cruciaux » dans le cadre de la négociation d’un accord sur les otages.
Un porte-parole du Hamas a promis mardi soir la libération de plusieurs otages munis de passeports étrangers.
Alors que des combats intensifs ont eu lieu entre les forces terrestres de Tsahal et le Hamas à Gaza, Hanegbi a déclaré : « Il n’y a pas de combat sans prix douloureux. Nous sommes une nation combattante, malgré la douleur. Nous sommes déterminés à gagner, malgré la douleur. »
Peu après, Tsahal a annoncé que deux soldats avaient été tués et deux autres grièvement blessés dans les combats de Gaza.