Israël en guerre - Jour 430

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Un garde-frontière inculpé pour avoir tué un collègue en jouant avec son arme

Afik Toibi a été mis en examen pour homicide involontaire ; il aurait des antécédents d'usage irresponsable des armes, de violences et d'agression sexuelle

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Afik Toibi, un garde-frontière soupçonné d'avoir tué son camarade, le sergent Naim Maadi, est inculpé devant le tribunal de district de Haïfa le 10 mars 2021. (Crédit : Capture d'écran/Twitter)
Afik Toibi, un garde-frontière soupçonné d'avoir tué son camarade, le sergent Naim Maadi, est inculpé devant le tribunal de district de Haïfa le 10 mars 2021. (Crédit : Capture d'écran/Twitter)

Un agent de la police des frontières âgé de 20 ans a été mis en examen mercredi pour homicide involontaire pour le meurtre présumé de son camarade, le mois dernier. La balle était partie alors qu’il jouait avec son arme et il aurait tenté de maquiller le crime en suicide.

Selon les procureurs, l’accusé — Afik Toibi, originaire de Nof Hagalil dans le nord d’Israël – avait des antécédents concernant son utilisation irresponsable des armes, pointant la sienne vers d’autres garde-frontières alors qu’elle était chargée et disant en plaisantant qu’il les tuerait.

Le mois dernier, le sergent Naim Maadi, qui habitait la ville druze de Julis, avait été retrouvé mort sur sa base située dans la ville d’Akko, dans le nord du pays. Les médecins-légistes avaient initialement pensé à un suicide, une thèse qui avait été démentie par une enquête supplémentaire.

Selon l’acte d’inculpation qui a été présenté devant la cour de district de Haïfa, Toibi était entré dans la chambre qu’il partageait avec Maadi, il avait enlevé le chargeur de son pistolet mais il avait apparemment oublié une balle qui se trouvait déjà dedans. Il avait pointé l’arme en direction de la tête de Maadi, lui disant « regarde » avant d’actionner la gâchette et de lui tirer au visage.

Feu le Sgt. Naim Maadi sur une photo non-datée. (Porte-parole de la police)

Ensuite, Toibi avait arrangé le corps et l’arme de manière à donner l’impression qu’il s’était lui-même tiré une balle. Il avait déclaré aux autres que Maadi s’était suicidé, selon l’acte de mise en examen.

Il avait alors tenté de faire disparaître les preuves attestant du fait que c’était lui qui avait actionné la gâchette en se lavant les mains au désinfectant, selon les procureurs.

L’acte d’inculpation précise que Toibi jouait régulièrement avec son arme de service et qu’il avait aussi des comportements violents contre les autres hommes de son unité, précisant qu’il avait, à une occasion, sodomisé « de force » l’un de ses camarades.

Toujours selon l’acte, Toibi sortait souvent son arme et mettait une balle dans le chargeur « sans raison et sans justification ». Il la pointait « directement vers les autres, à bout portant, en particulier vers Maadi et parfois quand le chargeur était rempli de balles ». Ce faisant, il disait « je vais te tirer dessus » ou « je vais te tuer ».

En plus de l’accusation d’homicide, Toibi a aussi été mis en examen pour obstruction à la justice, menaces, coups et blessures et agression sexuelle.

Selon l’avocat du garde-frontière, si les témoignages des camarades de son client ont été faits après la mort de Maadi, aucune plainte n’avait été officiellement déposée à son encontre avant la fusillade.

Au vu de la mise en examen de Toibi, le chef de la police des frontières a ordonné une enquête interne au sein de l’unité des garde-frontières d’Akko.

Maadi était considéré comme un excellent policier. Il a été inhumé dans sa ville natale.

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