Un homme accusé de harcèlement pour des menaces de viol contre Sara Netanyahu
Un habitant de Givatayim âgé de 55 ans est inculpé pour un tweet de 2019 dans lequel il se disait "tellement patriote" qu'il violerait la femme du Premier ministre de l'époque

Un homme a été inculpé dimanche pour harcèlement suite à un tweet dans lequel il menaçait explicitement d’agresser sexuellement Sara Netanyahu, l’épouse de l’ancien Premier ministre.
Boaz Drori, un résident de la ville centrale de Givatayim ágé de 55 ans, a été inculpé au tribunal de première instance de Tel Aviv pour le tweet qu’il a posté en 2019.
Dans ce tweet, Drori, qui avait environ 1 000 followers sur Twitter, décrivait un acte sexuel qu’il accomplirait parce qu’il était « si patriotique », menaçant de violer la femme du Premier ministre de l’époque pour le bien de la nation.
« Dans l’acte décrit, l’accusé a harcelé sexuellement Sara Netanyahu en s’adressant à elle avec mépris et en traitant de manière dégradante les femmes et sa sexualité », peut-on lire dans l’acte d’accusation.
Le tweet a reçu 22 likes, 23 commentaires et huit retweets.
En août 2020, après que Drori a été interrogé pour la première fois, le Premier ministre de l’époque, Benjamin Netanyahu, a écrit au procureur général Avichai Mandelblit, l’accusant d’avoir « scandaleusement » ignoré les menaces contre lui et sa famille, et affirmant qu’il les mettait ainsi en danger.

Netanyahu a écrit : « L’absence d’action de votre part face aux appels au meurtre contre moi et ma famille et aux menaces de viol contre ma femme ne revient à rien de moins qu’à permettre scandaleusement que notre sang soit versé. »
« Chaque femme, quel que soit son statut ou son rôle, mérite d’être protégée. Elle a le droit de voir les organismes d’application de la loi que vous dirigez poursuivre ceux qui se livrent à une violence aussi odieuse », a écrit Netanyahu.
Dans une réponse, M. Mandelblit a déclaré au Premier ministre de l’époque que l’allégation n’était pas fondée, tandis que les adversaires de M. Netanyahu ont déclaré que l’accusation était une attaque « calculée » contre le procureur général en raison de sa décision d’inculper M. Netanyahu pour corruption présumée.
Le lendemain, Sara Netanyahu a déclaré dans une interview qu’elle avait subi des violences sexuelles de la part de manifestants qui se rassemblaient contre le Premier ministre.
« J’ai certainement le sentiment d’avoir subi des violences sexuelles », a-t-elle déclaré, notant « le terrible défilé des ballons [en forme d’organes sexuels] et le post [sur les réseaux sociaux] appelant à me violer, qui utilisait un langage explicite et grossier. »
Netanyahu a déposé plusieurs plaintes auprès de la police pour des menaces visant à lui nuire, à lui et à sa famille.
Dans le même temps, un certain nombre de membres du cabinet, ainsi que des fonctionnaires impliqués dans le procès pour corruption en cours de Netanyahu, bénéficient d’une sécurité supplémentaire en raison des menaces contre eux et leurs proches.