Un homme arrêté pour avoir suspendu des pieds de cochons sur la synagogue d’Arad
Le suspect a déclaré avoir accroché de la viande interdite pour protester contre le rachat du refuge public du sud de la ville par la communauté hassidique
Un résident de la ville d’Arad, dans le sud d’Israël, a été arrêté pour avoir placé un pied de cochon à l’entrée d’une synagogue ultra-orthodoxe à plusieurs raisons, a déclaré mercredi la police.
L’homme, âgé d’une soixantaine d’années, a été libéré mercredi sous caution après avoir été emprisonné trois jours plus tôt. Il sera bientôt inculpé, a déclaré la police.
L’incident semblait être lié aux longues tensions concernant la communauté ultra-orthodoxe croissante dans la ville du nord du Néguev.
En novembre, les prieurs de Gur Hasidic arrivant pour les prières du matin avaient trouvé plusieurs pieds de cochons suspendus près de l’entrée de la synagogue.
La police a déclaré que l’homme avait avoué avoir placé les pieds de cochon à la synagogue récemment inaugurée ainsi que nombres d’autres incidents où il avait place du jambon et de la viande de porc sur le bâtiment.
Il a déclaré aux investigateurs qu’il était en colère que la synagogue ait été établie sur l’emplacement d’un refuge public proche de sa maison.
Les cochons sont tabous dans la culture juive, à la fois à consommer et à toucher.
Le site a fait l’objet d’une longue bataille judiciaire. Les adeptes de Gur Hasidic affirment que la propriété appartient à la communauté alors que la municipalité déclare qu’elle possède la structure. La cour avait finalement statué en faveur de la communauté Gur.
Les dirigeants de la communauté ultra-orthodoxe ont déclaré à Kikar HaShabbat que placer des pieds de cochons au-dessus de la porte d’une synagogue était « un nouveau point bas » dans le « combat des incitateurs contre le public haredi ».
La ville de classe ouvrière, à la frontière du désert du Néguev, a connu des tensions à propos d’un afflux de résidents ultra-orthodoxes ces dernières années.
Les adhérents de la communauté Gur ont accusé le maire de la ville, Nissan Ben-Hamo, de fomenter la haine qui a mené au vandalisme.
« Le combat et la bataille du maire contre le public ultra-orthodoxe sont à l’origine de l’atmosphère sinistre de la ville et les pieds de cochons sont l’une des conséquences », ont écrit dans une lettre à Ben-Hamo les dirigeants de la communauté Gur.
Ben-Hamo avait condamné les actes pendant une réunion en novembre à la mairie et déclaré avoir transmis les informations à la police.