Un Israélien, ex-collaborateur de Yeezy, donne des clefs pour comprendre Kanye West
Udi Avshalom assure que "la santé mentale n’est pas une blague" ; il est persuadé que Kanye West "sait qu’il raconte n'importe quoi"

L’ex-directeur des opérations de la société de prêt-à-porter de Kanye West pour Israël est venu à la rescousse du rappeur, suite à ses récents dérapages antisémites.
Sur Instagram, Udi Avshalom a invité à faire preuve de compréhension, sans citer nommément West.
« Je pense que l’information et l’éducation changeront son [point de vue]. La santé mentale n’a RIEN de drôle », a écrit Avshalom.
L’homme s’est dit convaincu que West savait, au fond de lui, que ses propos étaient infondés.
« C’est quelqu’une que j’apprécie, alors cette histoire me contrarie, naturellement. Il sait que ce qu’il dit n’a aucun de sens et qu’il a tort. Il va forcément s’en rendre compte », a ajouté Avshalom.
« Il me fait confiance depuis des années, et je suis Juif. Nous avons écrit l’histoire de la marque ensemble. Je l’ai aidé à construire cette marque », a-t-il précisé.
« Juifs et Noirs, nous sommes partenaires parce que nous sommes intrépides et indulgents, nous partageons les mêmes valeurs. »

Avshalom a été directeur des opérations de Yeezy, la société de Kanye West, de 2017 à ces derniers jours.
Les circonstances de son départ de l’entreprise n’ont pas été précisées.
Ses propos ont été rapportés dans un tout premier temps par le Daily Mail.
West parle sans difficultés des troubles bipolaires dont il souffre. Personnalité sans filtre, il s’est présenté à la présidence des États-Unis en 2020 avant de soutenir Donald Trump.

West a pris conscience que ses propos haineux avaient eu des conséquences car les sociétés Adidas et Gap, pour ne parler que d’elles, ont mis un terme à leur collaboration avec lui.
Ses ex-partenaires n’avaient que peu réagi à ses tout premiers propos, dont ceux par lesquels West qualifiait l’esclavage de « choix », mais les choses ont pris une toute autre tournure ce mois-ci, lorsqu’il est apparu à un défilé de mode, à Paris, avec une chemise portant l’inscription « White Lives Matter », slogan créé en réaction au mouvement « Black Lives Matter ».
Quelques jours plus tard, il a été temporairement banni de Twitter et d’Instagram pour avoir menacé de « mort le peuple juif ».
Le week-end dernier, des antisémites ont hissé une banderole, en surplomb d’une autoroute très fréquentée de Los Angeles, sur laquelle on pouvait lire : « Kanye a raison au sujet des Juifs » et « Klaxonnez si vous êtes d’accord ». Plusieurs personnes ont été photographiées en train de faire des saluts hitlériens.

« J’ai perdu 2 milliards de dollars en l’espace d’une journée. Et je suis toujours en vie. Ça c’est de l’amour », a écrit West, également connu sous le nom de Ye, sur Instagram, jeudi, dans un message liké près de deux millions de fois dimanche matin.