Un lobby musulman américain soutient Harris, estime Trump plus dangereux
Emgage Action, qui se vante d'avoir mobilisé un million d'électeurs en 2020, rappelle que le candidat républicain a promis de rétablir le "Muslim-ban"

L’organisation américaine de défense des musulmans Emgage Action a endossé mercredi la candidate démocrate à l’élection présidentielle Kamala Harris, estimant que l’ancien président Donald Trump représentait un plus grand danger pour la communauté en raison de sa promesse de rétablir le « Muslim-ban », ou l’interdiction d’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de pays à majorité musulmane.
L’organisation, qui a soutenu le Président américain Joe Biden en 2020 après avoir initialement soutenu le sénateur du Vermont Bernie Sanders, dit avoir alors mobilisé un million d’électeurs musulmans.
Harris a déjà obtenu le soutien de plus petits groupes musulmans, comme le Black Muslim Leadership Council Fund et l’American Muslim Democratic Caucus, avant l’élection du 5 novembre.
La campagne de Trump n’a pas fait de commentaire.
Ce dernier a affirmé qu’il rétablirait l’interdiction de voyager qui restreint l’entrée aux États-Unis des personnes originaires d’une liste de pays à forte dominante musulmane. Biden avait annulé cette interdiction peu de temps après sa prise de fonction en 2021.
L’administration Biden, au sein de laquelle Harris occupe le poste de vice-présidente, a été confrontée à des appels émanant à la fois de ses collègues démocrates et de ses alliés internationaux tout au long de la campagne israélienne à Gaza, l’appelant à faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il améliore la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne.

La guerre en cours a commencé le 7 octobre dernier, avec le pogrom perpétré par les terroristes du groupe palestinien du Hamas sur les communautés du sud d’Israel, où ils ont massacré plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris 251 otages qu’ils ont emmenés dans la bande de Gaza.
Israël a lancé son opération militaire, qui dure depuis plus de 11 mois, avec pour objectif d’éliminer le Hamas et de ramener les personnes enlevées. Depuis quelques jours, l’attention de l’armée s’est déplacée vers le nord, au Liban, où Israël a lancé une offensive soutenue contre les installations de missiles du Hezbollah.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 41 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que ce bilan ne puisse être vérifié et qu’il ne distingue pas les civils des terroristes. Israël affirme avoir tué quelque 17 000 terroristes dans les combats ainsi que 1 000 autres à l’intérieur du territoire israélien le 7 octobre.
Israël a affirmé tenter de minimiser le nombre de victimes civiles et a souligné que le Hamas utilisait les civils de Gaza comme boucliers humains, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
Le bilan de l’offensive terrestre israélienne contre le Hamas à Gaza et des opérations militaires menées le long de la frontière avec la bande de Gaza est de 348 morts.