Un Marine US lié à l’assaut du Capitole aurait planifié d’attaquer une synagogue
Le militaire, qui entretenait une relation avec une des émeutières, a été incarcéré pendant 19 mois pour avoir planifié une fusillade de masse, selon un document légal
JTA – Un dossier lié à l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021 révèle qu’un soldat américain qui entretenait une liaison avec l’un des accusés aurait purgé 19 mois de prison pour un complot visant à commettre une attaque armée sur une synagogue.
La révélation a été faite lors d’un dépôt de plainte par les procureurs fédéraux qui s’opposent à la demande d’une émeutière présumée, Riley Williams, d’assouplir ses restrictions en attendant son procès.
Williams, qui vit à Harrisburg, en Pennsylvanie, aurait menti au sujet d’une rencontre avec l’ancien Marine, selon le dépôt du procureur. Williams, qui est assignée à résidence et porte un bracelet électronique à la cheville, aurait demandé un assouplissement des restrictions, selon le Patriot-News ce week-end.
Le document déposé le 10 juin par le procureur américain ne nomme pas le soldat, qui a été renvoyé pour mauvaise conduite, ni le moment ou le lieu où il avait planifié d’attaquer de la synagogue. Il indique seulement qu’il « a volé le camion de ses colocataires et a tenté d’acheter une arme à feu avec l’intention de commettre une fusillade dans une synagogue ».
L’homme « a été condamné à 19 mois de détention et a été renvoyé pour mauvaise conduite des US Marines Corps ».
Williams, qui est l’une des accusées les plus connues parce qu’elle aurait volé l’ordinateur portable de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a enfreint les conditions de sa libération en organisant des rencontres vidéo avec l’ancien Marine, « qui aurait été le petit ami de Williams à l’époque » et en le rencontrant en personne en août 2021, selon le dossier.
Lors de cette rencontre en personne, l’ancien Marine a révélé à Williams « les circonstances de son arrestation antérieure, les poursuites judiciaires, l’incarcération et le renvoi du Corps des Marines des États-Unis. »
Bellingcat, un site de journalisme d’investigation, a été le premier à identifier Williams peu après l’insurrection. Pour ce faire, le groupe avait utilisé une vidéo qui montrait une femme avec un chapeau portant des symboles nazis occultes dansant jusqu’à ce qu’un narrateur dise « Heil Hitler », moment auquel elle fait le salut nazi.
Une commission du Congrès enquêtant sur l’insurrection a entamé la semaine dernière des auditions publiques et s’est particulièrement intéressée au rôle des groupes d’extrême droite dans son organisation.