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Un plan gouvernemental pour stimuler la consommation de bœuf cloué au pilori

Conçu par le ministère de l'Agriculture pour faire baisser les prix, le plan mécontente les militants des droits des animaux, qui dénoncent des abus

Un troupeau de bétail broute sur les hauteurs du Golan (Crédit : Moshe Shai/Flash90)
Un troupeau de bétail broute sur les hauteurs du Golan (Crédit : Moshe Shai/Flash90)

Des militants ont dénoncé jeudi l’accord conclu par les ministères de l’Agriculture et des Finances et l’Association israélienne des éleveurs de bétail dans le but de stimuler l’industrie bovine.

L’accord, conclu mercredi, comprend un engagement du gouvernement à investir plus de 420 millions de shekels dans l’industrie bovine israélienne dans les sept prochaines années, la suppression des droits de douane sur les produits bovins importés, la pérennisation de l’exonération de droits de douane sur les importations de bétail et l’augmentation du nombre de travailleurs étrangers autorisés à venir travailler dans la filière, sur le sol israélien.

Le ministre de l’Agriculture, Oded Forer, a qualifié l’accord de « bonne nouvelle pour faire face au coût élevé de la vie », qui contribuera à faire baisser le prix du bœuf, « produit en demande croissante », tout en soutenant les éleveurs et la filière dans son ensemble.

L’Association israélienne des médecins de santé publique et le Forum israélien pour une nutrition durable ont mis en garde, dans un communiqué, contre la consommation de bœuf, mauvaise pour la santé publique, l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

Selon les estimations de l’ONU, le bétail serait responsable d’environ 14 % des gaz à effet de serre générés par des êtres vivants, notamment le méthane.

Animals Now a affirmé que la mesure donnait des incitations économiques à « une industrie qui maltraite les animaux ».

« Continuer à accorder une exemption douanière pour l’importation de veaux vivants revient à conférer des avantages à une poignée d’hommes d’affaires et donner des centaines de millions de shekels de fonds publics à l’industrie de la viande, alors que l’humanité fait face à la crise climatique. C’est tout simplement absurde », a déclaré Animals Now.

Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, 856 630 veaux et agneaux auraient été expédiés en Israël en 2021 pour engraissement et abattage, soit une augmentation de 42 % par rapport à l’année précédente, qui constitue un record.

Les Israéliens sont parmi les plus gros consommateurs de bœuf au monde par habitant.

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