Un professeur juif de Harvard meurt en escaladant les montagnes pakistanaises
Les enfants d'Alex Goldarb ont lancé une campagne pour financer la restitution du corps ; il est mort alors qu'il tentait de gravir le Broad Peak seul et sans oxygène

JTA – Un éminent médecin juif de Boston est mort cette semaine alors qu’il tentait une ascension difficile dans les montagnes du Pakistan.
Alex Goldfarb, un immigrant de l’ex-Union soviétique, était un alpiniste expérimenté. Il exerçait en tant que néphrologue (spécialiste des maladies des reins), enseignait à la Harvard Medical School, rédigeait des textes médicaux et s’est rendu à New York l’année dernière pour y traiter des patients lors de la première vague de COVID-19.
Son fils a déclaré au Boston Globe qu’il était également « un Juif pieux » animé par la valeur du tikkun olam, qu’il cherchait à réparer le monde. Le rabbin Mendy Uminer, de Chabad of Chestnut Hill, a publié cette semaine des vidéos de deuil, ainsi que des photos montrant Goldfarb muni de ses téfillin, les phylactères utilisées dans la prière juive, lors de ses expéditions d’escalade.
Goldfarb, qui avait 56 ans, tentait d’escalader le Broad Peak, le 12e plus haut sommet du monde, seul et sans oxygène après que son partenaire d’escalade a déterminé que l’ascension hivernale était trop dangereuse, selon un message partagé en début de semaine par un groupe d’expédition hongrois.
Posted by Mendy Uminer on Sunday, January 17, 2021
Goldfarb n’étant pas revenu, une expédition de recherche a finalement localisé son corps près du sommet. Ses deux fils, Levi et Ben, ont lancé une collecte de fonds pour envoyer un hélicoptère afin de récupérer son corps. Cette campagne a permis de récolter 90 000 dollars jusqu’à présent, et la société hongroise chargée de le retrouver a publié jeudi sur Facebook qu’une équipe partirait en mission vendredi.
Sur la page GoFundMe, Levi Goldfarb a décrit la trajectoire de son père, ancien immigrant travaillant dans une usine de plastique devenu médecin reconnu et membre apprécié par sa communauté.
« Son énergie débordante a attiré tout le monde près de lui, et notre maison était l’endroit où il fallait être le vendredi soir, alors que les invités – invités ou spontanés – se pressaient autour de la table du Shabbat et dégustaient des plats chauds et du vin », a-t-il écrit.
« J’espère pouvoir un jour être une fraction de l’homme qu’il était. Baruch Dayan HaEmet. »