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Un rassemblement anti-AP à Ramallah dispersé par la police palestinienne

Après une interdiction temporaire des manifestations, des policiers de Cisjordanie ont dispersé la foule qui protestait contre la politique d'Abbas sur Gaza

Les forces de sécurité palestiniennes ont fait usage mercredi de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation en Cisjordanie, réclamant la levée des mesures punitives imposées à la bande de Gaza.

La manifestation s’est tenue à Ramallah, où siège l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas qui a pourtant interdit temporairement de tels rassemblements.

Des dizaines de membres des forces de l’ordre palestiniennes ont tiré des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène pour disperser les centaines de manifestants qui avaient commencé à scander des slogans de solidarité avec les habitants de la bande de Gaza.

Les protestataires, des hommes, des femmes mais aussi des enfants, ont alors dû battre en retraite, avant de revenir puis subir la même réaction des forces de l’ordre, selon un journaliste de l’AFP. Plusieurs manifestants ont été arrêtés.

Près de 2 000 personnes avaient déjà manifesté dimanche à Ramallah pour réclamer la fin de mesures prises par l’Autorité palestinienne contre l’enclave que contrôle le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, rival du parti Fatah de Mahmoud Abbas.

Aucune autorisation de manifester ne sera accordée durant les prochains jours, avait indiqué avant la manifestation de mercredi un communiqué officiel invoquant l’Aïd al-Fitr, la fête marquant cette semaine la fin du ramadan, le mois de jeûne musulman.

La police palestinienne a dispersé les foules avec des pistolets à impulsion électriques et des matraques. Des policiers en civil ont arrêté 10 personnes.

Abbas avait fortement réprimé toute forme de dissension, et de telles manifestations sont rares.

« Afin de faciliter la vie des citoyens pendant cette période, il est interdit d’accorder des permis pour organiser des marches ou des rassemblements qui troubleraient les citoyens », indiquait le communiqué.

Malgré l’interdiction, les organisateurs avaient annoncé leur intention de manifester contre Abbas mercredi soir.

« L’occupation (israélienne) est la principale responsable du blocus de Gaza, mais le président Abbas aggrave les choses en imposant des mesures punitives qui touchent les familles là-bas », a indiqué Fadi Qurane, un militant de cette « Campagne pour la levée des sanctions de l’Autorité palestinienne », menée par divers groupes non politiques.

Gaza, qui n’est accessible depuis la Cisjordanie que via le territoire israélien, est dirigé par le Hamas, qui s’est emparé de l’enclave en 2007, après un coup d’état contre Abbas.

Le Hamas a expulsé des Gaza les forces loyales d’Abbas en 2007. Ces derniers mois, Abbas a tenté de faire pression sur le groupe terroriste pour regagner le pouvoir à Gaza en ne payant pas la facture d’électricité de Gaza, et au moyen d’autres sanctions économiques.

Le Fatah, le parti d’Abbas, a également interrompu le paiement des salaires de dizaines de milliers de fonctionnaires de l’enclave depuis des mois.

Certains estiment que cette démarche a exacerbé les tensions entre les deux territoires palestiniens.

Israël exerce un blocus sur Gaza depuis plus de 10 ans, et affirme qu’il est nécessaire pour empêcher le Hamas, une organisation classée terroriste par Israël et la majorité de l’Occident, et ouvertement déterminée à détruire Israël, à faire entrer illégalement des armes et des équipements qu’ils utilisent pour creuser des tunnels transfrontaliers. L’Egypte exerce également un blocus.

Les Nations unies estiment que la bande de Gaza sera invivable d’ici 2020.

Le Hamas et le Fatah avaient signé un accord de réconciliation en octobre dernier, mais il s’est effondré.

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