Une association israélienne veut une action pour libérer les enfants otages à Gaza
Selon l'IAEC, l'inaction de l'ONU pour obtenir la libération d'une quarantaine d'enfants et de bébés détenus par des terroristes aggrave la douleur
L’Association israélienne pour la petite enfance (IAEC) a lancé une campagne vidéo pour sensibiliser l’opinion aux quelque 40 enfants et bébés retenus en otage par des terroristes dans la bande de Gaza, alors que la communauté internationale célébrait lundi la Journée mondiale de l’enfance.
L’IAEC a mis en ligne une vidéo montrant des jouets de super-héros, chacun drapé dans un drapeau des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Argentine et du Japon, appelant ces nations à « se réveiller » et à aider à « ramener nos héros à la maison ».
En dessous, la photo d’un enfant drapé dans un drapeau israélien, représentant un jeune otage détenu dans l’un des tunnels des terroristes, est accompagnée de la légende « Ramenez nos enfants à la maison ».
« Réveillez-vous ! Quand vos enfants rêvent de super-héros, les nôtres sont retenus en otage à Gaza par le Hamas-État islamique et rêvent de liberté et de leurs droits fondamentaux ! », peut-on lire dans le texte de la vidéo, qui compare les atrocités du groupe terroriste palestinien à celles commises par l’État islamique (EI) lors de sa prise de pouvoir au Moyen-Orient il y a près d’une décennie.
Dans un communiqué, l’IAEC a déclaré que lundi était un « jour (de non) droits (et de non) enfants », les otages étant toujours détenus dans l’enclave.
L’association a rappelé l’article 19 de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, signée en 1989, qui stipule que les enfants doivent être protégés par les États « contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris face à la violence sexuelle, pendant qu’ils sont sous la garde de leurs parents ou de l’un d’eux, de leur représentant légal ou de toute autre personne à qui ils sont confiés ».
« Les terribles événements du 7.10.23 – meurtres, incendies, viols, assassinats, enlèvements et en particulier les crimes commis sur des enfants, des bébés et des jeunes enfants – constituent une violation flagrante et intolérable de la convention », peut-on lire dans la déclaration.
L’IAEC a dénoncé le « silence » des membres des Nations unies, estimant qu’il s’agit d’un « abus supplémentaire » qui « encourage les préjudices futurs pour les enfants du monde entier, mais également pour les vôtres ».
L’association a exhorté la communauté internationale à respecter ses engagements envers la convention et à « exiger le retour immédiat de tous les enfants dans leur pays d’origine ».
Le président Isaac Herzog a rencontré lundi les familles des enfants enlevés par le groupe terroriste palestinien du Hamas lors d’un événement organisé à la résidence présidentielle à Jérusalem.
« Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de l’enfance des Nations unies. Une journée destinée à protéger nos enfants. Enlever des enfants de leur lit, enlever des enfants en général [est] un acte barbare, un acte terrible qui viole tous les codes internationaux. L’ennemi qui a enlevé ces enfants, et les autres otages, essaie de les utiliser comme un outil psychologique, comme un outil d’extorsion », a déclaré Herzog dans un communiqué.
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir et espérons voir, avec l’aide de Dieu, les enfants, les mères et toutes les personnes enlevées rentrer chez elles très bientôt. C’est une demande mondiale, assurément une demande israélienne. Et c’est l’action qui est requise maintenant pour les ramener rapidement et en toute sécurité à la maison. »
Le compte X officiel d’Israël a également publié lundi des images de bébés et d’enfants détenus à Gaza par des terroristes.
« Regardez chacun de leurs visages. Ce sont les bébés, les enfants en bas âge et les enfants retenus en otage par les terroristes du Hamas à Gaza », peut-on lire dans le communiqué.
יום הילד הבינלאומי.
.World Children’s Day pic.twitter.com/BEqhVSi7jK— בני גנץ – Benny Gantz (@gantzbe) November 20, 2023
« Ils devraient être avec leurs familles. Pas enfermés dans une pièce sombre quelque part à Gaza. Ramenez-les à la maison », peut-on lire dans le communiqué.
Le ministre du cabinet de guerre, Benny Gantz, a également posté l’image, soulignant la Journée mondiale de l’enfance.
Ces derniers jours, des informations ont circulé sur un éventuel accord de libération d’otages en cours de discussion. Israël exigerait la libération de tous les enfants et femmes en échange d’un cessez-le-feu temporaire accordé au groupe terroriste du Hamas.
Une quarantaine d’enfants et de bébés figurent parmi les plus de 240 otages emmenés à Gaza lors de la sanglante invasion, le 7 octobre, des communautés du sud d’Israël par le Hamas, au cours de laquelle 3 000 terroristes ont franchi la frontière et assassiné 1 200 personnes, dont une majorité de civils, au cours d’atrocités d’une grande brutalité.
En réponse, Israël a juré d’éliminer le groupe terroriste dans le cadre d’une incursion aérienne et terrestre qui, selon le Hamas, aurait tué 13 000 personnes à Gaza. Ces chiffres ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante, et ils incluraient les terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Outre les personnes enlevées à Gaza, une otage a donné naissance à un enfant pendant sa captivité dans la bande de Gaza.