Une couverture d’assurance-guerre de 8 Mds de $ pour les compagnies aériennes israéliennes et étrangères
Une fois l'espace aérien israélien rouvert, une garantie soutenue par l'État permettra aux compagnies aériennes étrangères d'obtenir des polices d'assurance en temps de guerre, ce qui, pourrait les encourager à continuer de voler malgré les combats
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.

La commission des Finances de la Knesset a approuvé lundi une garantie de l’État à hauteur de 8 milliards de dollars pour couvrir les risques encourus par les compagnies aériennes israéliennes dans le cadre de la guerre – et, pour la première fois, la somme couvrira aussi les risques encourus par les compagnies aériennes étrangères.
L’enveloppe va courir sur les deux prochaines années.
Cette initiative vise à encourager les transporteurs aériens étrangers à reprendre leurs vols en direction d’Israël lorsque l’espace aérien du pays sera entièrement rouvert. De nombreuses compagnies étrangères n’ont pas repris leurs liaisons vers et depuis Tel Aviv depuis une attaque à la roquette qui avait été lancée par les Houthis – le projectile s’était alors abattu à proximité de l’aéroport Ben Gurion, au début du mois de mai.
Depuis la fermeture de l’espace aérien israélien, le 13 juin, suite aux attaques lancées à l’encontre de l’Iran, la majorité des compagnies aériennes étrangères ont prolongé la suspension de leurs vols jusqu’après l’été. Certaines ne referont leur apparition dans l’espace aérien israélien qu’au mois d’octobre.
Israël a lancé une campagne de frappes massives contre des cibles nucléaires et balistiques iraniennes. L’Iran a riposté aux attaques israéliennes en tirant plus de 550 missiles balistiques et un millier de drones environ sur Israël. Pendant ces hostilités, l’aéroport Ben Gurion est resté fermé aux décollages et aux atterrissages, à l’exception des vols de rapatriement qui ont été lancés mercredi en nombre limité pour venir en aide aux Israéliens bloqués à l’étranger, avec pour objectif de leur permettre de rentrer chez eux.
En raison du conflit avec l’Iran, les compagnies d’assurance qui assurent les compagnies aériennes israéliennes — El Al, Israir et Arkia — avaient annoncé qu’elles étaient en droit d’annuler leurs polices d’assurance.
Le cadre de garantie de l’État est mis en place à la demande du comptable-général afin de fournir aux compagnies aériennes israéliennes ainsi qu’aux transporteurs étrangers des polices d’assurance contre les risques liés à l’état de guerre si nécessaire, avec pour objectif d’assurer la continuité des opérations aériennes des vols de rapatriement et des vols cargo, et de maintenir le bon fonctionnement de l’économie.
« Il est nécessaire de maintenir la continuité de l’économie, des importations, des exportations et du transport de marchandises, et nous devons également assurer la sécurité des entreprises étrangères », a dit Michal Sheshinski, responsable du service de la comptabilité générale.

Les polices d’assurance sont émises par la compagnie d’assurance publique Inbal Insurance Company Ltd. Elles sont subordonnées à l’annulation ou à la réduction de la couverture d’assurance existante des transporteurs aériens.
Dans le but d’être en capacité de maintenir l’espace aérien ouvert depuis le début de la guerre avec le Hamas dans la bande de Gaza – un conflit qui avait été déclenché par le pogrom commis par le groupe terroriste dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023 – Israël avait approuvé six milliards de dollars de garanties d’assurance pour les compagnies aériennes israéliennes, permettant ainsi au transporteur national El Al Airlines, ainsi qu’à Arkia et Israir, de continuer à rapatrier les Israéliens depuis l’étranger et d’aider à ramener les soldats réservistes chez eux.
Depuis le début de la guerre avec le Hamas, la majorité des firmes aériennes étrangères ont annulé et repris leurs services à plusieurs reprises à destination et en provenance d’Israël et elles ont demandé au gouvernement de leur fournir une aide également liée à l’assurance de leurs opérations en Israël, similaire à l’aide accordée aux compagnies aériennes israéliennes.